Un portrait didactique et un peu compassé du cinéaste.
La réalisatrice allemande Margarethe von Trotta (connue pour Les Années de plomb, Lion d’or à Venise en 1981) a bien connu le grand cinéaste Ingmar Bergman, à l’époque où il avait fui la Suède suite à ses démêlés avec le fisc.
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Dans ce documentaire, réalisé à l’occasion du centenaire de la naissance de Bergman, Trotta rencontre des amis, collaborateurs et membres de la famille du metteur en scène, qui les racontent, lui et son cinéma. Si vous n’avez jamais entendu parler d’Ingmar Bergman, le film, de forme très classique, est fort instructif, didactique, un peu compassé.
On y croise du beau monde (Liv Ullmann, Olivier Assayas, Jean-Claude Carrière…) Si vous connaissez bien le cinéma et l’œuvre écrit de Bergman (les indispensables Laterna Magica et Images), vous n’apprendrez pas grand-chose, sinon rien, même si le film est plaisant et qu’il est toujours agréable de revoir des images du génie suédois.
La vie de Bergman était très organisée : il mettait en scène des pièces au Théâtre national de Stockholm en hiver et tournait des films l’été. Son travail était sa passion, il était resté un enfant et n’a jamais été un bon père. L’un de ses fils, Daniel, raconte qu’un an avant sa mort, dans sa maison de l’île de Farö (restée célèbre grâce à lui), il se lamentait dans son fauteuil en répétant : “Mes acteurs me manquent, les acteurs me manquent.” Au bout d’un moment, sa petit-fille, excédée, lui dit : “J’aimerais bien que tu dises ça aussi de ta famille.” Et Bergman lui répondit : “Mais vous ne me manquez pas !” Voilà. Le film recèle quelques anecdotes amusantes et cruelles de cet acabit.
A la recherche d’Ingmar Bergman de Margarethe von Trotta (All., Fr., 2018, 1 h 39)
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