Sans être guetté par la sénilité, Bertrand Betsch ? découvert il y a quatre ans avec La Soupe à la grimace ? n’en connaît pas moins les affres du dur désir de durer, auquel il se confronte à l’aide d’un deuxième album biscornu, volontairement dédaigneux des bonnes manières. Pas si paradoxalement que ça, ses défaillances […]
Sans être guetté par la sénilité, Bertrand Betsch ? découvert il y a quatre ans avec La Soupe à la grimace ? n’en connaît pas moins les affres du dur désir de durer, auquel il se confronte à l’aide d’un deuxième album biscornu, volontairement dédaigneux des bonnes manières. Pas si paradoxalement que ça, ses défaillances et ses lacunes concourent aussi au charme incertain de cet album. Du reste, on ne peut, à l’écoute de ce drôle de drame musical, se défaire de l’impression que Bertrand Betsch s’est imaginé en vilain petit canard de la chanson française. Mais même si B.B. Sides est l’archétype du disque qui voue son auteur à de fréquentes rafales de sarcasmes, ses incongruités hardies suffisent déjà à le rendre incomparablement plus sympathique que n’importe quel chianteur laborieux. Ceci dit, on commettrait un regrettable impair critique en réduisant B.B. Sides à une simple blague de potache moyennement hilarante tant Betsch laisse affleurer à plus d’une reprise une fragilité incassable et une sensibilité drue.