Qu’est-ce qui, au fond, distingue Herman Düne de l’innombrable ribambelle des groupes partageant les mêmes influences mais pédalant, pour la plupart, dans une fade semoule plagiaire ? Un presque rien qui marque toute la différence : le fait, d’emblée sensible, que leur musique ne doit pas grand-chose au hasard mais énormément à la nécessité ? […]
Qu’est-ce qui, au fond, distingue Herman Düne de l’innombrable ribambelle des groupes partageant les mêmes influences mais pédalant, pour la plupart, dans une fade semoule plagiaire ? Un presque rien qui marque toute la différence : le fait, d’emblée sensible, que leur musique ne doit pas grand-chose au hasard mais énormément à la nécessité ? à commencer par celle de transmettre, et non pas rabâcher, des émotions. Des bonnes chansons, les membres d’Herman Düne ont eu envie d’en écrire en écoutant des tonnes de disques, spécialement ceux du Velvet Underground, au contact irradiant desquels ils ont, comme tant d’autres avant eux, commencé à voir la lumière. Sans être forcément destiné à susciter autant de vocations que le Velvet, Herman Düne parvient cependant à réaliser une jolie prouesse, en redonnant sa fraîcheur originelle à un style musical, le folk-rock, qui n’est certes plus tout jeune mais qui, en Switzerland Heritage, s’est dégoté un nouvel apôtre à l’enthousiasme diablement communicatif.