Objet pop et groovy, la troisième échappée solitaire de David Brewis raconte l’irrésistible et absurde ascension de Donald Trump.
Se partageant habituellement la responsabilité de Field Music avec son frère Peter Brewis, le multi-instrumentiste anglais propose un album-concept sur Donald Trump. Folk protestataire ? Que nenni. Hormis deux ballades (Look Her Up et Rocket Man, qui emprunte ironiquement son titre à Elton John), c’est une pop nourrie de funk sous influence Prince ou Sly Stone que cultive ici David Brewis.
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Un album irrésistible et résistant
S’ouvrant sur la doublette I’ve Got the Numbers et Nobody Knows, dont les paroles sont aussi cyniques que la mélodie est dansante, 45 raconte d’abord le comportement toxique du président américain, dont la stupidité fascine visiblement Brewis, faisant de lui le guignol en chef d’une comédie musicale glitter. Mais il s’agit aussi (et surtout ?) de désarticuler les grands pantins de la politique internationale, ceux qui nous conduisent droit dans le mur avec le sourire.
C’est pourquoi ce troisième disque de School Of Language est d’apparence si festive. Rythmiques cristallines, basses groovy, guitares funky et timbre soul de Brewis : il est irrésistible jusqu’à la conclusion uptempo et tout en chœurs de The Best People. Enfin, parce qu’on peut être engagé sous les paillettes, Brewis a demandé que 1£ de chaque achat numérique de 45 sur Bandcamp soit reversé aux associations Planned Parenthood et Alliance for Choice en Irlande du Nord.
45 (Memphis Industries/PIAS)
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