Depuis ses débuts, Dan The Automator a toujours fait preuve d’une fascination rare pour les fusions en tout genre. Pour ce nouveau projet, il reprend le pseudo de Nathaniel Merriweather dont l’usage suffit à pointer qu’il faut prendre cet album au troisième degré. A commencer par la pochette, qui reprend une des poses classiques de […]
Depuis ses débuts, Dan The Automator a toujours fait preuve d’une fascination rare pour les fusions en tout genre. Pour ce nouveau projet, il reprend le pseudo de Nathaniel Merriweather dont l’usage suffit à pointer qu’il faut prendre cet album au troisième degré. A commencer par la pochette, qui reprend une des poses classiques de Serge Gainsbourg, modèle ayant de quoi séduire The Automator, qui s’essaie ici à la chanson d’amour et de cul. De sorte que Lovage s’écoute comme un petit précis d’éducation sentimentale et sexuelle parasitée. Tour à tour, le disque est jouissif, débile, excitant, drôle et superficiel mais d’une délicatesse très artisanale. Il confirme aussi que son auteur est un des rares à pouvoir faire partouzer gaiement le hip-hop avec les genres les plus éloignés. Derrière ces masques, The Automator cherche sans doute à échapper à la mélancolie qui habitait ses premiers disques. Une mélancolie qui transparaît entre les interstices de Lovage et où Dan The Automator tisse ses toiles les plus fragiles. On rêve désormais de le voir se frotter à des musiques encore plus féroces : une confrontation avec les fous furieux de Slayer, par exemple, ne pourrait être que gargantuesque et jouissif.
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