Pour beaucoup, la rencontre avec les Allemands de Funkstörung a ressemblé à un traumatisme : la vision hallucinée de deux sales garnements de la techno saccageant grâce à des beats malsains et tordus des chansons de Björk ou du Wu-Tang Clan. On percevait aisément derrière ces exercices fascinants une jouissance à déconstruire et emprunter la […]
Pour beaucoup, la rencontre avec les Allemands de Funkstörung a ressemblé à un traumatisme : la vision hallucinée de deux sales garnements de la techno saccageant grâce à des beats malsains et tordus des chansons de Björk ou du Wu-Tang Clan. On percevait aisément derrière ces exercices fascinants une jouissance à déconstruire et emprunter la matière première nécessaire à un jeu de cube déglingué. Après un premier album timide mais séduisant, on retrouver Funkstörung au simple poste de prestataire sur un recueil de remixes, qui confirme que Michael Fakesch et Chris de Luca représentent le versant le plus pop de l’electronica. En ouverture, ils essaient ainsi de tromper l’ennemi en se pliant aux ordres de la voix de Jay-Jay Johanson. Mais ailleurs, ils se montrent délicieusement tranchants, notamment sur une reprise fantomatique de C’est la vie, de Jean-Mimi Jarre.