Le festival de musique électro Paradise City, à Perk (Belgique), a été annulé dans sa forme habituelle. Mais les organisateurs ont trouvé des moyens astucieux de lui donner une nouvelle vie jeudi 2 juillet.
Ils et elles n’étaient que 400 (le maximum autorisé pour les rassemblements de plein air), le 2 juillet, à se déhancher dans le parc du château de Ribaucourt, à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles, mais c’est déjà une prouesse. Le festival Paradise City est le premier événement public à avoir eu lieu en Belgique depuis le déconfinement. Et s’il a dû annuler sa forme habituelle (il recevait en temps normal 10 000 personnes par jour), il a trouvé des moyens perspicaces d’avoir lieu autrement. En l’occurrence : des barques de huit participant·es maximum pour respecter la distanciation physique, et un ravitaillement unique pour éviter les allers-retours au bar, comme le rapporte La République des Pyrénées.
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“Les gens sont super-excités”
Antoine De Brabandère, un des organisateurs, rapporte l’excitation des participant·es, après tant de mois sans fête et sans musique live : “Les gens sont super excités, tout le monde veut faire la fête, voir des artistes jouer.” Pour en arriver à cette solution, il a fallu gamberger, pour s’adapter aux consignes sanitaires tout en garantissant à quelques happy fews de pouvoir participer à un événement de cette nature : “On était déçus, on a réfléchi à une façon de pouvoir faire quelque chose. On s’est dit, les bateaux ce serait idéal, parce que les gens restent dans leur bulle amicale, ne se rapprochent pas des autres, et c’est une expérience un peu spéciale.”
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“C’est mieux que le live stream qu’on voit dans son divan”
Evidemment, dans ces 25 embarcations à fond plat de onze mètres carrés qu’on déplace en ramant, il ne faut pas danser trop énergiquement (un bateau de secouristes veille, au cas où, même si l’eau n’est profonde que de 40 cm), mais la joie de participer est là. D’autant plus que les organisateurs ont pensé à tout. Les heureux·ses élu·es qui ont pu assister au festival ont été tiré·es au sort, et la participation est gratuite. Iels devaient ensuite convier sept personnes de leur cercle proche, qui ont eu la chance de voir BeraadGeslagen, Lola Haro ou encore Charlotte Adigéry. “C’est mieux que le live stream qu’on voit dans son divan”, s’enthousiasme Rachel Kremers, une festivalière.
“Les gens devaient ramer jusqu’à la scène. C’était un peu chaotique, mais drôle aussi. Au final, les gens se sont amusés. Les gens avaient vraiment envie de faire la fête. On a pu le ressentir”, rapporte Gilles De Decker, cofondateur du Festival, dans La Libre Belgique. Cependant, le concept n’a pas vocation à perdurer : “J’espère que c’est temporaire. Ce qui est important dans un festival, c’est de rencontrer des gens, pas de rester dans sa bulle”, conclut Antoine De Brabandère.
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