Prononcé à l’anglaise (We Are), le nom de ce collectif français soulève d’entrée un problème d’identité. Sans déformer la réalité, on pourra d’abord croire à l’émergence d’un groupe de bal professionnel et contemporain, capable de mélanger les actuels genres populaires ? house, soul, musique brésilienne ? dans la même tambouille consensuelle. Surtout parce qu’en toute […]
Prononcé à l’anglaise (We Are), le nom de ce collectif français soulève d’entrée un problème d’identité. Sans déformer la réalité, on pourra d’abord croire à l’émergence d’un groupe de bal professionnel et contemporain, capable de mélanger les actuels genres populaires ? house, soul, musique brésilienne ? dans la même tambouille consensuelle. Surtout parce qu’en toute humilité ? mais avec témérité ?, WR n’hésite pas à s’accaparer des standards plus gros que lui. Même s’il était impossible d’égaler l’érotisme incendiaire de l’original, WR parvient à donner une nouvelle vie au Love to Love you Baby initialement miaulé par Donna Summer. La dernière reprise, celle du Blue Train cosigné par Jobim, bénéficie elle de la voix charmeuse de Diane Tell. Ces deux emprunts réussis serviront alors de portes d’entrée à un disque qui derrière des apparences de facilité tente de concilier groove boute-feu et mélodie tueuse, riffs funky et harmonies. On sera curieux d’assister à l’évolution de ce groupe qui, pour l’instant, hésite encore au milieu du carrefour.
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