Producteur et musicien dont nous avons pu apprécier la présence magnétique, le jeune Suisse fait de ses compositions électroniques qui se détachent au-delà des genres, une messe chaotique et futuriste.
On l’avait croisé, beau comme Daniel Darc, sur la scène du plus grand hall des Trans Musicales de Rennes, en décembre dernier.
Un chaos éthylique et vénéneux, d’où émergeait la figure toute puissante d’un artiste cyborg aux épaules encore un peu frêles pour se poser en chef de file des avant-gardes pop.
Des mois plus tard, dans la salle des Bains, à Paris, c’est la voix cassée et robotique qu’il hurlait l’hymne américain comme on brûle un drapeau, dans ce qui semblait être un vibrant hommage au Kanye West punk des années Yeezus.
https://www.youtube.com/watch?v=Ye2WhkQF54E
Conçue sur des bécanes virtuelles à l’aide de plug-in qui sont autant d’extensions de son être, la musique de Nelson Beer se décline aujourd’hui en deux ep Oblique et Oblique II. Une véritable noce noire en diptyque, sorte de miroir déformant des genres techno, trap et r’n’b.
Passé par le conservatoire, l’art contemporain et les gangs de skateurs californiens lorsqu’il avait 17 ans, Nelson viendra brûler son âme incandescente sur le parvis de l’Hôtel de Ville, dans le cadre du Fnac Live, le jeudi 4 juillet.
Concert Le 4 juillet, Paris (Fnac Live)