Ces films subversifs, oubliés de force par l’histoire, seront projetés dans les cinémas français à partir du 1er juillet.
La programmation estivale des salles de cinéma s’annonce explosive : après l’annonce d’une rétrospective consacrée à Tarantino au Grand Rex, dix films censurés à Hollywood – parus uniquement dans une collection DVD en 2013 – arrivent sur nos écrans. Etabli en 1930 par le sénateur William Hays, président de la Motion Picture Producers and Distributors of America (MPPDA), le Code Hays a régulé drastiquement la programmation des films hollywoodiens de 1934 à 1968.
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Rédigé par un éditeur catholique et un prêtre jésuite, le Code obligeait les studios à s’autocensurer au nom de la rigueur morale. Si la nudité existait dans le cinéma muet, elle disparaît totalement des films de cette période tout comme n’importe quelle forme de sexualité. Il en est de même de la représentation des crimes, des relations adultères, des trafics de stupéfiants ou encore de mariages entre Noirs et Blancs. Enfin, les grandes institutions comme l’Eglise, la Justice ou la police devaient être – bien sûr – montrées sous leur meilleur jour.
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10 films pré-Code
La Warner a donc décidé de ressortir quelques chefs-d’œuvre oubliés de force par l’histoire. Entre l’avènement du parlant et l’arrivée du Code Hays, Hollywood a connu quelques années de liberté. Les 10 films subversifs, haïs des puritains américains par la suite, abordent sans complexe la sexualité, le métissage ou l’homosexualité. Les gangsters ou femmes fatales sont incarné.es notamment par Mae West, Joan Crawford ou encore Barbara Stanwyck. Offrant des visions subversives, libertaires, sociales et féministes avant l’heure, les films de la rétrospective ressortiront en salles dès le 1er juillet.
Au programme :
Âmes libres de Clarence Brown (1931)
L’Ange blanc de William A. Wellman (1931)
Baby Face d’Alfred E. Green (1933)
La Belle de Saïgon de Victor Fleming (1932)
Blonde Crazy de Roy Del Ruth (1931)
Employees’Entrance de Roy Del Ruth (1933)
Female de Michael Curtiz (1933)
Red-Headed Woman de Jack Conway (1932)
Jewel Robbery de William Dieterle (1932)
The Mind Reader de Roy Del Ruth (1933)
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