A nu, le Provinois livre quatre morceaux de sa “vie étrange” qui est aussi la nôtre. Un enchantement.
En plein confinement, le chanteur majuscule nous invitait “à éprouver les vertus de l’attente et de la patience”, en livrant une version poignante de L’Eclaircie de Marc Seberg, quelques mois après la mort tragique de son chanteur Philippe Pascal.
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Pour autant, on ne s’attendait pas au retour discographique estival de Dominique A, avec un ep de quatre chansons inédites, rassemblées sous un titre en résonance avec le printemps confiné, Le Silence ou tout comme.
Entre Talk Talk et Daniel Darc
Car depuis la sortie du diptyque Toute latitude et La Fragilité en 2018, on savait l’homme volontairement en retrait : “Je ne reviendrai pas avec un tel album. Pour les gens qui me suivent, il n’y a plus de surprise. Mon idéal artistique demeure Laughing Stock de Talk Talk.”
En attendant, donc, son Laughing Stock en français, le Provinois nous parle de Papiers froissés, un morceau minimaliste qu’on imagine ébauché dans sa maison ligérienne comme au temps antédiluvien où il enregistrait La Fossette (1992) dans sa cuisine nantaise.
Sur Vie étrange, interprété d’une voix spectrale, Dominique A parvient à faire joliment écho à la récente disparition de Christophe : “Quelle vie étrange/Plus de mots bleus”. Avant d’évoquer Un endroit mystérieux, où l’on retrouve la prose géographique typique de l’auteur de L’Horizon et un clin d’œil (in) volontaire au Crèvecœur de Daniel Darc. Une parenthèse enchantée.
Le Silence ou tout comme Cinq7/Wagram
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