Lancée par l’Union européenne en 2015, l’opération Sophia est en charge du démantèlement des trafics d’êtres humains, dans la Méditerranée centrale. Le commandant de l’opération fait un bilan doux-amer de deux années de lutte.
L’opération Sophia (ou EUNAVFOR Med) est une vaste opération militaire navale initiée par l’Union européenne, visant à lutter contre le trafic de migrants, dans la partie sud de la Méditerranée centrale. En charge du commandement, le vice-amiral italien Enrico Credendino s’exprimait ce jeudi 23 novembre à Rome, en marge d’un séminaire consacré aux migrations et à la sécurité en Méditerranée. Il a fait le point sur les actions menées depuis 2015. En 2 ans, 42 000 vies ont été sauvées en mer, et 201 gardes-côtes libyens formés à la navigation.
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Des eaux libyennes interdites d’accès
L’opération Sophia a également pour mission d’intercepter les passeurs qui agissent en Italie et en Libye. Depuis le début de l’opération, 119 ont été arrêtés et remis à la justice italienne. Un nombre peu élevé, expliqué par l’impossibilité pour les navires italiens de s’approcher des côtes libyennes.
Seule alternative possible : la formation de gardes-côtes chargés d’endiguer les trafics et de prévenir l’action des passeurs qui, bien souvent, laissent les migrants embarquer seuls en mer. Enrico Credendino explique : « Les équipes de l’Union européenne, du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) ou de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) les forment [les gardes-côtes] au respect des droits de l’homme et des normes du droit international humanitaire. »
Et d’ajouter : « Dans ces eaux, ne naviguent pas que les gardes-côtes, il y a aussi des milices qui utilisent les mêmes vedettes, les mêmes uniformes et il n’est pas facile de savoir qui est qui. » Les missions de l’opération Sophia ont été reconduites jusqu’en décembre 2018.
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