L’ex-bras droit de François Fillon révèle dans un livre explosif le versement de 300 000 euros à Nicolas Sarkozy, ruiné par les primaires de la droite.
Il aura finalement « rendu l’argent ». Mais à Nicolas Sarkozy. François Fillon a donné 300 000 euros à Nicolas Sarkozy, peu après la primaire de la droite en novembre 2016. C’est ce que rapporte l’ancien directeur de campagne de François Fillon, Patrick Stefanini.
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Ressorti perdant de la primaire de son parti, Nicolas Sarkozy devait rembourser 300 000 euros, réclamés par Les Républicains (LR), alors que ses comptes de campagne étaient dans le rouge. L’ancien président de la République se tourne alors vers François Fillon. Qui accepte de le dépanner financièrement.
Renflouer les caisses de l’ancien président
Déflagration, c’est le nom de l’ouvrage écrit par Patrick Stefanini et Carole Barjon, journaliste à L’Obs, dans lequel est racontée cette entrevue. Le 25 janvier 2017, peu après les primaires de novembre 2016, les deux hommes s’étaient donné rendez-vous lors d’un déjeuner. C’est à ce moment que Nicolas Sarkozy requiert une aide substantielle de la part de celui qui fut son Premier ministre.
François Fillon concède un chèque de 200 000 euros à Nicolas Sarkozy. L’échange de l’enveloppe se fait le 15 février. Après le départ de Patrick Stefanini, le nouveau directeur de campagne de Fillon, Vincent Chriqui, supervise le dernier versement de 100 000 euros.
Rien d’illégal a priori puisque c’est le microparti du candidat, « Force Républicaine », qui finance l’opération. Rien n’interdit à un micro-parti de financer un parti. Mais pour certains, l’affaire prête à sourire.
Des comptes de campagne scrutés attentivement
« J’en ris encore », a confié Patrick Stefanini à Paris Match. L’ancien directeur de campagne tance l’ancien président et la « piètre image » qu’il renvoie. Les comptes de campagne de la présidentielle du candidat 2012 avaient été rejetés par le Conseil constitutionnel. L’affaire Bygmalion, révélée par Jérôme Lavrilleux, révélant un système de financement occulte par le biais de fausses factures.
Entre Nicolas Sarkozy et les comptes de campagne, c’est une longue histoire de désamour. Mediapart révélait déjà en 2011 les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de l’ex-chef de l’Etat.
Nicolas Sarkozy a perdu son ultime bataille judiciaire dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. La cour d'appel de Paris le confirme : la “note libyenne” n’est pas un faux. Ni matériel, ni intellectuel. https://t.co/5veSk9eeG5
— Ellen Salvi (@ellensalvi) November 22, 2017
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