Le président américain a annoncé l’interdiction de cette technique d’interpellation policière controversée lors d’une conférence de presse, mardi 16 juin. Un message fort qui a pour but d’apaiser les tensions liées aux violences policières et au racisme aux Etats-Unis.
Mardi 16 juin, Donal Trump a signé un décret pour une réforme des forces de l’ordre. Une des mesures phares de ce document repose sur l’interdiction de toute forme de “prise d’étranglement”, technique d’interpellation policière controversée, à moins que “la vie d’un policier ne soit en danger” a-t-il précisé.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
https://twitter.com/WhiteHouse/status/1272925910740549632 ?
Avec cette annonce, le président américain espère apaiser la colère des manifestant·es aux Etats-Unis qui, depuis la mort de George Floyd, se mobilisent contre les violences policières et le racisme. En France aussi, cette pratique fait également polémique, et le ministre de l’Intérieur avait déclaré qu’elle serait interdite avant de revenir sur ses propos pour n’autoriser que la clé d’étranglement “respiratoire”.
>> A lire aussi : Pourquoi un second mandat de Trump serait une catastrophe
“Vos proches ne seront pas morts pour rien”
Le chef de l’Etat venait de s’entretenir avec plusieurs familles de victimes de violences policières avant de prononcer son discours, et leur a adressé un mot : “Beaucoup de familles ont perdu un proche lors d’une altercation mortelle avec la police. A toutes ces familles en souffrance, je veux que vous sachiez que tous les Américain·es sont à vos côtés… Vos proches ne seront pas morts pour rien (…) Je peux vous promettre que je vais me battre pour la justice, pour tous les compatriotes américain.es”, a-t-il déclaré, d’un ton solennel. Ce dernier a souligné que rendre justice aux familles endeuillées n’empêchait pas de reconnaître les policiers “courageux”.
Des subventions sont également prévues dans le décret. Celles-ci seront dédiées aux forces de police respectueuses des “plus hautes normes” dans “la formation de la force et les techniques de désengagement”, selon Donald Trump. Les travailleur·euses sociaux et les policier·es directement lié·es à des publics sensibles comme les sans-abris, les personnes atteintes de troubles mentaux ou les toxicomanes bénéficieront, eux et elles aussi, d’un financement.
>> A lire aussi : Assa Traoré : “Les policiers ont légitimé une violence qui n’est pas légitime”
{"type":"Banniere-Basse"}