Fidèle parmi les fidèles, Melvil Poupaud a rejoint son ami dès Palermo Hollywood en 2016, puis sur scène lors de la tournée Songbook en 2018, pour “faire de la musique entre copains”.
“J’ai d’abord rencontré Benjamin par un biais familial. Nous nous connaissions d’abord par Chiara (Mastroianni – ndlr), puis sa fille est devenue copine avec ma fille. Il m’a d’abord invité à faire quelques lignes de basse sur son album de 2016, Palermo Hollywood. Je savais bien sûr qu’il était très talentueux. Mais en l’observant en studio, j’ai pris toute la mesure de sa maîtrise de la musique. Son côté formation classique, solfège, conservatoire devient tout à coup très palpable. Je n’avais jamais bossé avec un mec ayant autant de connaissances musicologiques.
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“La légèreté de Benjamin”
Après la sortie de Palermo Hollywood, il m’a proposé de venir jouer sur quelques dates. Je n’avais évidemment pas le niveau des musiciens avec qui il joue d’habitude, mais ma fraîcheur, ma naïveté, mon enthousiasme le faisaient marrer.
Puis il m’a rappelé pour la tournée Songbook, faite de reprises, jouées à trois sur scène, dans un esprit spectacle de copains. Nous nous sommes beaucoup vus pour la préparer. Je lui ai présenté Philippe Parreno, qui nous a donné l’idée de nous filmer nous-mêmes. A la création, aux Folies Bergères, cela donnait un côté très amusant, qui intégrait le cinéma (avec lequel Benjamin a un rapport fort) au spectacle, avec un aspect artisanal qui me rappelait un peu les films vidéo que je tournais enfant. Puis nous avons laissé tomber ce dispositif pour la tournée afin de nous concentrer sur l’essentiel : faire de la musique entre copains.
Ce qui m’a le plus marqué dans cette aventure, c’est la légèreté de Benjamin. On m’avait beaucoup dit qu’il pouvait être ronchon, et ça a été quatre mois de déconnade totale, des nuits à rouler dans un bus sur cinquante dates, à dire des conneries, faire des blagues. Dans la vie, on fantasme souvent avec ses potes en disant « Ah ouais, on pourrait faire ça, ça serait trop cool ». Là, c’est arrivé dans le réel. C’est un beau cadeau qu’il m’a fait et qu’il a aussi fait à lui-même, car il était heureux durant cette séquence.”
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