Après Aude Lancelin, c’est au tour de la journaliste Vanessa S* d’être visée par un licenciement pour “faute lourde”.
Il y a des messages cryptiques sur Twitter qui ne trompent pas. Celui d’Aude Lancelin publié le 17 juin peu après minuit en fait partie. Elle y cite les Pensées de Pascal : “Que le cœur humain est creux, et plein d’ordure !” Le motif de la colère de l’ancienne directrice du Média réside dans les nouveaux rebondissements de la crise que celui-ci traverse. Le 16 juin, Mediapart a révélé qu’une deuxième journaliste de la webtélé engagée à gauche, Vanessa S (le prénom et nom ont été changés), est visée par une procédure de licenciement pour “faute lourde”. Comme Aude Lancelin, à qui un licenciement identique a été notifié récemment, Vanessa devrait donc être mise à pied de manière immédiate, sans indemnité ni préavis.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
"Que le coeur humain est creux, et plein d'ordure ! "
Pensées, Pascal, 1670 pic.twitter.com/vBl0oQeQio
— Aude Lancelin (@alancelin) June 16, 2019
“Vous qui travaillez sur les injustices, j’espère que vous mesurez celle-ci”
Vanessa qui avait rejoint Le Média dès sa fondation, a informé ses collègues d’un SMS le 14 juin : “Chers confrères, ce mot ce vendredi soir pour vous annoncer que je suis convoquée à un entretien pour licenciement pour faute lourde au Média. L’entretien devait avoir lieu mardi prochain, la veille de l’enterrement du bébé de ma cousine. Julien Théry [qui préside la société] étant au courant que je ne suis pas à Paris à cause d’un décès vient de m’écrire un mail à 22 h avec la copie de la lettre partie chez moi. Vous qui travaillez sur les injustices, j’espère que vous mesurez celle-ci. Pour information, j’avais accepté il y a un mois la rupture conventionnelle avec le minimum légal. Bonne soirée à vous, Vanessa.”
D’après Mediapart, qui cite une source interne, la lettre envoyée à Vanessa lui reproche une attitude de “dénigrement”. Julien Théry, le président de la société de presse du Média, a réagi à l’article de Mediapart par un message dans lequel il revient sur le licenciement d’Aude Lancelin : “Pour en rester au cas d’A. Lancelin, Laurent Mauduit n’envisage pas l’hypothèse, par exemple, que le fait de diffuser des “informations” outrancièrement mensongères sur son employeur afin de lui nuire, de le discréditer et de provoquer le départ de ses abonnés (“socios”) constitue une faute lourde – et même exceptionnellement lourde.” Dans un second message, il précise que, pour le cas de Vanessa S. : “Aucune décision définitive n’a encore été prise. Il est évident que dans son cas comme dans les autres, le droit du travail et les procédures prévues seront scrupuleusement respectés”.
L’image du Média
Denis Robert, arrivé comme directeur de la rédaction à la mi-avril, doit faire face à une sérieuse détérioration de l’image du Média. L’invitation polémique d’Etienne Chouard, il y a quelques jours, qui a laissé planer une ambiguïté sur l’existence des chambres à gaz, a fait l’objet de nombreuses critiques, y compris de “socios”. Aude Lancelin a pour sa part fait savoir sur ses réseaux sociaux qu’elle allait lancer un nouveau média, QG, le 18 juin.
Le 18 juin, on reprend l’antenne.
Rejoignez-nous dès maintenant sur :
YouTube 👉 https://t.co/rexje4mUGI
Facebook 👉 https://t.co/rU8jIvXM3e …
Twitter 👉 https://t.co/vFFtDzq1Cr pic.twitter.com/pqEyG7Repl— Aude Lancelin (@alancelin) June 15, 2019
{"type":"Banniere-Basse"}