Inconnus au bataillon par ici, ces New-Yorkais ont pourtant déjà gravé deux galettes avant ce présent Space mountain, premier du lot à franchir l’Atlantique de façon décente. Toutefois, si l’on n’y prend garde, leur tentative d’approche de la vieille Europe risque fort de s’avérer calamiteuse, comme chaque fois qu’un groupe américain qui ne bénéficie pas […]
Inconnus au bataillon par ici, ces New-Yorkais ont pourtant déjà gravé deux galettes avant ce présent Space mountain, premier du lot à franchir l’Atlantique de façon décente. Toutefois, si l’on n’y prend garde, leur tentative d’approche de la vieille Europe risque fort de s’avérer calamiteuse, comme chaque fois qu’un groupe américain qui ne bénéficie pas d’un soutien logistique bétonné pose ses valises sur nos contrées. Qu’en est-il des Connels, Lemonheads, Cavedogs et consorts alors que REM se pavane au Top 50 ? Dans le cas de Hypnolovewheel, l’affaire semble d’autant plus délicate que la pochette de leur album ferait fuir jusqu’au plus indécrottable amateur des travaux de Roger Dean ou de Bernard Buffet. Un mauvais goût esthétique inexplicable de la part de gens qui, sur le plan musical, se sont apparemment nourris au meilleur sein. Produits par Lou Gordiano, l’ombre vitale des Lemonheads, et Chris Xefos, autre grand bâtisseur de cathédrales soniques, ces dix-sept titres s’approprient l’essentiel du butin laissé par leurs plus illustres compatriotes : Ramones (I dream of Jeannie), Television (Fast way down), New York Dolls ou Sonic Youth, pour ne citer que leurs proches voisins. On serait tenté d’employer le terme de noisy-pop si celui-ci n’était pas galvaudé au point d’englober dans le même panier Transvision Vamp et Teenage Fanclub, le fait est qu’il y a ici du boucan et des mélodies, de l’acide et du miel, des larsens et des chœurs à la tierce, du farfisa et de la couleur. Un joyeux bordel que les Anglais pourraient bien leur envier.
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