Pour Paul Weller, la route à suivre n’a jamais été celle bordée par les garde-fous de la mode. En 77, sous la bannière d’un groupe en crise ? Jam ?, Paul Weller, Bruce Foxton et Rick Bulter cachaient un groupe hypothèse dont la singularité tenait au projet : la concordance de deux temps, sous forme […]
Pour Paul Weller, la route à suivre n’a jamais été celle bordée par les garde-fous de la mode. En 77, sous la bannière d’un groupe en crise ? Jam ?, Paul Weller, Bruce Foxton et Rick Bulter cachaient un groupe hypothèse dont la singularité tenait au projet : la concordance de deux temps, sous forme d’une syntaxe hybridant la virulence du punk avec l’héritage des Who, des Kinks et des Small Faces.
Un modèle unique. Même si In the city et la trilogie All around the world, Modern world, News of the world entretenaient le doute sur ses réelles ambitions musicales, ces morceaux avaient plus à voir avec l’orgasme que le speed, et Jam, à l’instar des Clash, Buzzcocks, Wire et autres Skids, ne se conjuguaient ni avec épingle à nourrice, ni avec jusqu’au-boutisme destroy. Leur reprise de David Watts, assortie de prestations scéniques en tenue stricte ? coupe 60 s et veston sur chemise à carreaux ?, clarifiera la chose, démarquant définitivement Jam de la cohorte éructante d’alors. La démarche relevait plus du caractère d’indépendance que d’un revival mod dont certains voyaient là les prémices.
A l’aube des années 80, le punk repose sous ses cendres. Pendant que Clash jongle avec le reggae et les Skids avec le folklore écossais, The Funeral pyre annonce les nouvelles dispositions de Jam. Basse charnelle, son plus rond, ton beaucoup moins explosif, Paul Weller lorgne sur la soul des années 60 et l’alchimie Tamla-Motown. Bitterest pill, l’ultime Beat surrender et surtout Town called Malice (directement inspiré du You can’t hurry love des Supremes) en seraient les archétypes. Voilà l’histoire résumée en dix-neuf titres sur ce Greatest hits, digest tactique du double Snap! testamentaire. Une grille de lecture simplifiée aux allures de méthode Assimil, qui souffre cependant de l’absence de A Bomb in Wardour Street ou encore Thick as thieves.
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