“Qui l’aime le suive !” Fort de l’appui inconditionnel de sa maison de disques qui le regarde avec les yeux de Chimène, Peter Astor use et abuse de son statut de chouchou. A peine un an après Submarine, voici déjà le deuxième volume de ses œuvres solo. “Déjà” et pas “enfin”, car malgré sa conviction […]
« Qui l’aime le suive ! » Fort de l’appui inconditionnel de sa maison de disques qui le regarde avec les yeux de Chimène, Peter Astor use et abuse de son statut de chouchou. A peine un an après Submarine, voici déjà le deuxième volume de ses œuvres solo. « Déjà » et pas « enfin », car malgré sa conviction d’écrire des textes définitifs, malgré toute son application pour être intelligent, l’ancien leader des Weather Prophets souffre du syndrome Canada Dry. Ses chansons ont l’allure, la couleur et parfois même la saveur de celles de Costello, mais la ressemblance s’arrête là. Elvis nous déroute, nous surprend, deux choses dont Astor semble tout bonnement incapable. Ce Zoo qu’il nous invite à visiter est un peu plus varié et un peu moins minimaliste que son premier album, mais on a beau passer et repasser devant les cages, on n’y trouve pas l’ombre d’un oiseau rare. Tout au plus quelques beaux spécimens de ballades douces-amères,
Street of lights, Blue walking days ou encore Ghost sister, genre dans lequel ce chasseur de dimanches moroses et de plages désertées excelle. Au point de frôler parfois la redite. Non pas tant sur les thèmes, après tout, la frustration et la déchéance offrent des combinaisons infinies, mais plutôt dans le systématisme de la composition et des arrangements. Le castor , ce petit animal de la pop anglaise qui ne travaille ni avec ses mains, ni avec ses pieds, se mettrait-il soudain à ronronner ?
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