Sommé de présenter ses papiers, le premier album officiel de Jude, No one is really beautiful, avait de quoi coller une migraine aux spécialistes du contrôle d’identité. Pas moyen d’attribuer un visage fixe à ce disque au patrimoine génétique gigoteur. Mais, l’Amérique mainstream confinant au ghetto les chanteurs trop cérébraux, King of yesterday est l’album […]
Sommé de présenter ses papiers, le premier album officiel de Jude, No one is really beautiful, avait de quoi coller une migraine aux spécialistes du contrôle d’identité. Pas moyen d’attribuer un visage fixe à ce disque au patrimoine génétique gigoteur. Mais, l’Amérique mainstream confinant au ghetto les chanteurs trop cérébraux, King of yesterday est l’album des compromis. Aujourd’hui, Jude tourne le dos à Out of L.A. pour lâcher sur Sunset Boulevard une floppée de ballades aux décolletés silliconés. King of yesterday entreprend d’escalader le Wonderwall d’Oasis (Everything I own) tandis que prolifèrent des refrains seventies. Aussi cossard que cynique, Jude pioche à nouveau dans 43O N. Harper Ave. (I will not die), ressert l’exquis I do, désormais chaussé de pompes pointure paquebot, et construit des chansons en kit (Oh Boy agglomère un titre de Buddy Holly, le riff de Louie Louie et la trame de So you want to be a rock’n’roll star). Restent la voix, véritable effet spécial à elle seule (Indian lover), un volcan funky où bouillonne la lave de Midnite vultures (Sit ups) et une perle perverse (Teenage girfriend). Et suffisament d’éclairs de malice pour laisser espérer le retour des orages dans un (artifi)ciel trop bleu.
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