L’homoparentalité est au centre d’une nouvelle comédie mordante signée par Ryan Murphy.
Après avoir scruté les mutations du corps contemporain et la dynamique des genres dans Nip/ Tuck, puis redistribué les cartes du jeu social lycéen avec Glee, Ryan Murphy continue son exploration de la norme et de ce qui la conteste. Sa nouvelle comédie au titre programmatique – The New Normal – met en scène l’homoparentalité. Le sujet a déjà été abordé à la télé américaine (dans Modern Family, un couple gay adoptait un enfant dès le premier épisode), mais il occupe cette fois le centre du jeu.
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Cette sitcom raconte l’histoire de Bryan et David, deux trentenaires recrutant une mère porteuse pour faire aboutir leur désir d’enfant. Sa diffusion sur la chaîne grand public NBC lui offre une audience inespérée, au prix de quelques contorsions. Dans le pilote, les deux héros échangent à peine un bisou, comme s’il ne fallait froisser personne. Mais les choses sont dites, sur un ton à la fois pop et pédagogique. « L’anormal est la nouvelle normalité », glisse l’un des deux héros en guise de manifeste, avant d’ajouter plus tard, bitchy : « Je voudrais un enfant maigre et blond, qui ne pleure jamais. C’est possible ? »
http://www.youtube.com/watch?v=nJfBZxUlzhY
Pour les subvertir, The New Normal doit jouer avec les apparences de la comédie classique, inventer un monde balisé sur la forme et surprenant sur le fond. On y croise une grand-mère bigote (Ellen Barkin, affolante), une blonde en pleine crise postrupture et les deux gays bousculés dans leur confort par la perspective d’élever un enfant. Une petite révolution pleine de sourires et de bons sentiments, mais une petite révolution quand même. Dans l’Utah, The New Normal a été censurée avant même sa diffusion.
The New Normal depuis le 11 septembre sur NBC
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