Comme les Happy Mondays, The Farm n’a vraiment décollé qu’en mettant un DJ dans son moteur. Terry Farley ? leur Paul Oakenfold à eux ?, en incorporant des beats façon Soul ii Soul, des breaks à la Snap et quelques chœurs bien charnels au pop-rock d’un petit groupe de Liverpool, les a menés en haut […]
Comme les Happy Mondays, The Farm n’a vraiment décollé qu’en mettant un DJ dans son moteur. Terry Farley ? leur Paul Oakenfold à eux ?, en incorporant des beats façon Soul ii Soul, des breaks à la Snap et quelques chœurs bien charnels au pop-rock d’un petit groupe de Liverpool, les a menés en haut des charts. Après un coup d’essai, Stepping stone, repéré sur les dance-floors, deux singles, Groovy train et All together now, ont touché le jackpot. Parions, sans risque, que ce deuxième album s’établira quelque temps seul au sommet. Si les Mondays sont les Sex Pistols du rave-rock, Peter Hooton, fermier en chef, y revendique la place des Jam. Ce sera au-dessus de ses moyens, mais on voit où il veut en venir. L’hédonisme, la fête extatique d’accord, mais sans nihilisme ni irresponsabilité. Les jeux de la mode et de l’éphémère soit, mais comme signes fraternels de ralliement et fierté d’une culture juvénile communautaire. Moins jouissant car moins sale et pervers que le Pills’n’thrills & bellyaches des voyous mancuniens, Spartacus ne délaisse ni l’impertinence, assortie de mimiques piquées à Shaun Ryder, ni les circonvolutions (plus légères que délétères), mais il s’attache aussi à conserver dans ce tourbillon écervelé un tout petit peu de tension émotive héritée d’aînés sans doute admirés : Weller, Madness, Dexys. Les chansons s’affermissent ainsi de quelques riffs bien droits, How long, Family of man, s’attendrissent de mélodie, All together now, Tell the story, et leur décontraction sans déliquescence avertit que les trémoussements ne sont pas forcément des plaisirs de dupe.
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