Entre la new-age pressurisée pour station orbitale, la house pour balloche ( reïve en parisien) au Pont de Sèvres et le rap de grande banlieue british (Nique Ta Mother ?), les ex-Justified Ancient of Mumu ne se sont toujours pas décidés à choisir leur camp. A peine assagis par le succès de leur What time […]
Entre la new-age pressurisée pour station orbitale, la house pour balloche ( reïve en parisien) au Pont de Sèvres et le rap de grande banlieue british (Nique Ta Mother ?), les ex-Justified Ancient of Mumu ne se sont toujours pas décidés à choisir leur camp. A peine assagis par le succès de leur What time is love , le morceau de 1990, resservi ici en entrée et sauce fusillade, les KLF, avec une telle locomotive, auraient pu se la jouer sampling cool et chanteuse à dreadlocks sur leur album. Ce qui, vu de l’extérieur, ne nous aurait jamais fait qu’un Black Box de plus.
Le résumer ainsi ne serait qu’une demi-vérité et cacherait honteusement que nous tenons là la seule formation capable de rivaliser avec les meilleurs de la disco italienne des grands jours. En effet, tout ici relève de la méga-entreprise commerciale à échelle planétaire, des sons et gimmicks inventifs, des thèmes mystico-planouillants ? élévation, transe, religion ? de la mystérieuse image techno-underground-boule-à-zéro jusqu’aux slogans de chefs de gangs. KLF is the crew , KLF s gonna rock you’, Take me to the Church of the KLF en passant par le sampling du MC5, ultime caution rock, eux-mêmes grands agitateurs en leur temps. Du hit précité, on retiendra l’inévitable successeur 91, 3 AM Eternal, remarquable d’intelligence car reprenant la même recette marteau piqueur BPM pour un résultat encore plus efficace, le reste du programme dance s’assouplissant tel du Deee-Lite de cité industrielle, soit un World clique plus sonnant que trébuchant, plus de manipulateurs que de manipulés, tissant une fois de plus un lien avec la nébuleuse Manchester et le travail obscur de ses
MC Tunes/808 State, Last train to Trancentral. Et, pour ne pas oublier ses origines, Liverpool, Merseybeat, etc. ? et faire plaisir à ses copains d’école, Cope, McCulloch, Wylie, deux sucreries égarées, dont un Justified and ancient appartenant à un passé difficile à renier et No more tears, une drôle de seventieserie larmoyante, genre dont on croyait le secret à jamais emporté par Celentano dans sa tombe. En clair, la plus grosse machine à tubes qui se soit abattue sur l’Angleterre depuis… Frankie Goes To Hollywood.
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