Oublions un instant la retenue maladive. Pourquoi taire plus longtemps l’admiration que je porte à ces deux-là depuis la sortie à l’automne de leur affriolante Saison des mouches ? Pourquoi la jouer fine bouche devant l’étalage pudique du talent ? les chansons ? et du bon goût ? les pochettes ? Basta, donc, et cartes […]
Oublions un instant la retenue maladive. Pourquoi taire plus longtemps l’admiration que je porte à ces deux-là depuis la sortie à l’automne de leur affriolante Saison des mouches ? Pourquoi la jouer fine bouche devant l’étalage pudique du talent ? les chansons ? et du bon goût ? les pochettes ? Basta, donc, et cartes sur table : le premier album des Objets sonne déjà comme un incontournable
Best of. Qu’on en juge, avec cinq pièces à conviction difficilement sélectionnées dans l’excellence ambiante. 1. L’hiver est là. Déjà entendue, déjà retenue, déjà connue sur le bout des doigts. La grande classe. 2. La normalité. Ballade nostalgique mid-tempo à la Weather Prophets et au texte pertinent, concerné mais pas rasoir. 3. Tout comme celui délicieusement cynique de Personnellement, cette autre protest-song légère comme l’air du large, avec son beat Housemartins et sa mélodie agrippe-cœur. 4. Watashi Wa, où les Objets inventent le tatami-rock, mélange subtil de poésie nippone et de rythmes bien occidentaux, virtuellement tube de l’été prochain. 5. Dernier exemple d’un talent sans pareil, en guise de conclusion à cette mini-brochette strictement subjective et non limitative, Dans les terres d’Ecosse, pour ses guitares têtes baissées, ses riffs sur le fil et son chorus façon cornemuse. Depuis toujours, je pense au petit bout de terre au nord de l’Angleterre, je quitterai la France, je goûterai le silence, là-bas dans les Highlands. » Pas besoin, mon garçon, c’est ici que ça se passe, en France, en haut des charts. Et plus vite que ça, s’il vous plaît ! Non, jamais groupe pop ne s’était trouvé mieux placé pour jouer les trouble-fêtes dans ce hit-parade de la médiocrité que constitue le Top 50. Oui, l’heure est aux Objets, à leur savant mélange d’humour façon They Might Be Giants et de sophistication douce-amère forcément très Monochrome Set. Intelligents, drôles, sobres, futés, rien ne peut plus arrêter les Objets. Marchez, jeunes gens, la nation vous regarde.
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