Délaissant l’introspection, Joe Pernice use de ce groupe comme d’un exutoire, un défouloir où s’incarnent des fantasmes de pop symphonique, des visions de chanson parfaite. Comme Overcome by happiness avant lui, The World won’t end évoque des paysages de printemps, quand la pluie et le soleil dessine des arcs-en-ciel par-dessus la campagne ruisselante. De la […]
Délaissant l’introspection, Joe Pernice use de ce groupe comme d’un exutoire, un défouloir où s’incarnent des fantasmes de pop symphonique, des visions de chanson parfaite. Comme Overcome by happiness avant lui, The World won’t end évoque des paysages de printemps, quand la pluie et le soleil dessine des arcs-en-ciel par-dessus la campagne ruisselante. De la même façon que l’eau et le soleil, Joe Pernice noue d’improbables liens entre liesse et tristesse, dévide le fil d’une incurable mélancolie, qui confine au bien-être. Un état d’esprit bien connu des romantiques, qui hante des chansons comme 7:30, où l’allégresse du tempo est sans arrêt contrariée par une voix à bout de souffle, elle-même contredite par une savante manécanterie, digne des meilleurs Beach Boys. Tout l’album est ainsi, solidement arrimé par une grosse batterie, mais flottant au gré d’un quatuor à cordes, offert au souffle d’orchestrations aériennes (Working girls, She heightened everything) ou sanguines (Let that show). Avec les Pernice Brothers, le bonheur est là, dans une poignée de chansons faites main, bien au-delà de toute considérations temporelles. Luxe ultime.
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