Moins roublard que Kraftwerk, plus radical encore que Can, Neu ! est demeuré cloisonné dans l’entresol d’une marginalité sans concession qui passe aujourd’hui pour exemplaire ? et pourrait donc enfin s’attirer les lumières qui le snobèrent il y a trente ans. Quoiqu’il en soit, écouter ou réécouter Neu ! en 2001 est toujours une expérience […]
Moins roublard que Kraftwerk, plus radical encore que Can, Neu ! est demeuré cloisonné dans l’entresol d’une marginalité sans concession qui passe aujourd’hui pour exemplaire ? et pourrait donc enfin s’attirer les lumières qui le snobèrent il y a trente ans. Quoiqu’il en soit, écouter ou réécouter Neu ! en 2001 est toujours une expérience où toutes les fonctions sensorielles sont mises à l’épreuve. Lamento urbain zébré par des échafaudages métalliques, pulsation métronomique qui conduit droit devant et à vive allure vers une espèce de transe industrielle, grouillement de sons électroniques concrets et irréels, voix économes, décharnées et décharmées’, sensation d’isolation, de tiraillements claustrophobes, de sécheresse affective, de turbulence émotionnelle Pas étonnant que, par la suite, quelques-unes des musiques les plus violemment ?à vif , de Public Image jusqu’à Radiohead en passant par Joy Division, en soient considérées comme une directe émanation.
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