Repérés en 1999 avec un premier maxi sorti en catimini (Error 129. Reboot ?), puis repartis s’enfermer en studio pendant près de deux ans, chez eux, à Besançon, ces quatre pré-trentenaires livrent aujourd’hui avec Eskimo Point un premier album électro-pop futé, mutant et gigoteur. Pourtant, à ses débuts il y a sept ans, Ginkgo ne […]
Repérés en 1999 avec un premier maxi sorti en catimini (Error 129. Reboot ?), puis repartis s’enfermer en studio pendant près de deux ans, chez eux, à Besançon, ces quatre pré-trentenaires livrent aujourd’hui avec Eskimo Point un premier album électro-pop futé, mutant et gigoteur. Pourtant, à ses débuts il y a sept ans, Ginkgo ne donnait pas vraiment dans l’electro : on singeait ici les Pixies, Pavement, les Buzzcocks, toutes guitares dehors. Grâce à un disquaire-passeur local rusé et défricheur, le dépucelage se passe en beauté (New Order surveille) et Ginkgo prend d’un pas décidé le wagon de l’electro, sans pour autant mettre au clou ses guitares et sa batterie, privilégiant une intégration progressive des machines à sa musique.
De ce coït au long cours entre instruments « classiques » et artillerie digitale, Ginkgo tire un premier album d’une redoutable efficacité, joli concentré de prêt-à-danser d’intérieur, où guitares et BPM s’ébattent sans se tirer dans les pattes. Une mise en jambes idéale pour le dance-floor, que Ginkgo, très attaché à la scène, entend dispenser dans toute la France jusqu’à la fin de l’année, encore tout émoustillé de se retrouver, miraculeusement, en bac.
A ceux qui s’acharnent encore et toujours à fréquenter les seuls bacs « pop-rock », par habitude, Ginkgo rappelle que le changement ne passe pas fatalement par le reniement.