Programmed to love pourrait bien devenir le Play des prochains mois : un album qui, à l’instar de celui de Moby, devrait quitter très vite son ornière underground pour directement enflammer les hit-parades internationaux. Mais au lieu d’aller comme Moby braconner sur les terrains du blues rural américain, Bent s’est contenté de vols sans gravité […]
Programmed to love pourrait bien devenir le Play des prochains mois : un album qui, à l’instar de celui de Moby, devrait quitter très vite son ornière underground pour directement enflammer les hit-parades internationaux. Mais au lieu d’aller comme Moby braconner sur les terrains du blues rural américain, Bent s’est contenté de vols sans gravité pour obtenir un résultat assez similaire et non moins efficace. En effet, l’un des titres phares de l’album, l’envoûtant I love my man, est basé sur un sample de Nana Mouskouri. En Angleterre, Bent est souvent comparé à Air, car le duo ne s’est pas non plus contenté d’utiliser comme seul champ d’investigation sa discothèque infernale. Avec Zoe Johnston, une chanteuse et compositrice d’obédience folk, ils ont écrit une paire de chansons capiteuses et mélancoliques digne des mariages modèles en la matière que sont Massive Attack/Tracey Thorn ou Air/Beth Hirsch. Les sublimes cocons de velours et dentelle que sont Private road et Swollen donnent ainsi toute son épaisseur et sa chair à un album où se bouscule aussi un tas d’instrumentaux érudits qui convoquent le meilleur de la space-pop et de l’électro-savante façon Wagon Christ, les travaux des docteurs foldingues de l’électronique (Jean-Jacques Perrey, Cecil Leuter), un doigt de Pet Shop Boys (Always) et un soupçon de lounge music snob et moderne à la Thievery Corporation.
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