François Hollande est arrivé lundi soir en fin de journée avec sa compagne Vaélrie Trierweiler à New York. Une petite pause à leur hôtel The Setai Fifth Avenue, sur la Ve Avenue, avant un dîner très officiel avec le secrétaire général des Nations Unis, Ban Ki-Moon. Outre le Président de la République, Laurent Fabius, Delphine […]
François Hollande est arrivé lundi soir en fin de journée avec sa compagne Vaélrie Trierweiler à New York. Une petite pause à leur hôtel The Setai Fifth Avenue, sur la Ve Avenue, avant un dîner très officiel avec le secrétaire général des Nations Unis, Ban Ki-Moon. Outre le Président de la République, Laurent Fabius, Delphine Batho, Pascal Canfin et Yamina Benguigui, les ministres français présents à New York, avaient été conviés à la table de Ban Ki-Moon dans sa résidence privée. Un « geste d’amitié », insiste la délégation française au moment où le secrétaire général des Nations unies est très sollicité puisque se tient à New York la 67e Assemblée générale des Nations unies.
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François Hollande doit y prononcer ce mardi en fin de matinée (heure américaine) son premier discours. Entre dix et quinze minutes. En clair, « pas un discours à la Fidel Castro », s’amuse un membre de la délégation, « ni un arbre de Noël » où les perles seraient enfilées pendant des heures. François Hollande ira « à l’essentiel » en marquant « l’urgence » du moment, l’urgence des crises en Syrie et au Sahel. Et donc l’urgence que le conseil de sécurité ne se laisse pas paralyser par les crises au moment où la Russie et la Chine ont opposé leur veto, au Conseil de sécurité, à un projet de résolution du Conseil de condamnant la répression sanglante en Syrie.
Tenant compte de cette urgence, le président français devrait notamment appeler à soutenir le déploiement d’une force africaine au Mali pour aider à combattre les groupes terroristes qui tiennent le nord du pays. François Hollande devrait aussi revenir, au cours de son discours, sur les droits de l’homme, la nécessité de lutter contre les fanatismes et la nécessité d’une meilleure gouvernance de l’Onu voire d’une réforme du Conseil de sécurité. Avec un appel à la généralisation de financements innovants au moment où les contributions financières tendent à diminuer.
« La France a une légitimité particulière pour s’exprimer sur ces sujets », explique-t-on dans l’entourage du président. « La France n’est pas un membre ordinaire des Nations unies. »
Voilà pour les axes structurants de son discours.
Lors de son rapide séjour à New York, François Hollande ne devrait pas rencontrer Barack Obama. Contrairement aux autres années, le président américain, dont l’allocution est prévue avant celle de François Hollande, ne profitera pas de son passage pour s’entretenir avec d’autres chefs d’États étrangers. Mais François Hollande ne devrait pas avoir le temps de s’ennuyer. Ce mardi soir, dans la foulée, après des entretiens bilatéraux avec d’autres chefs d’États et premiers ministres, il se rendra dans une salle de Broadway pour rencontrer la communauté française et prononcer son deuxième discours de la journée. Avant d’aller déposer une gerbe à Ground Zero, au Mémorial du 11 septembre.
L’occasion pour les New-Yorkais, peut-être, de le connaître un peu mieux. Pour le moment, son nom ne leur dit pas grand chose. Ce lundi 24 septembre, en apercevant les journalistes français faire le pied de grue devant l’hôtel de la Ve Avenue, et attirés par les caméras et appareils photos, ils demandent à intervalles réguliers : « Vous attendez qui ? ». « Le président français ». « Ah super ». La réaction est en revanche tout autre quand on change la réponse pour faire un petit test grandeur nature. « Vous attendez qui ? » « François Hollande. » « M. Who ? » « Je connais pas. » « Vous pouvez répéter ? » « Je n’ai pas compris. » Ou bien encore « Mais je croyais que c’était Nicolas Sarkozy… »
Marion Mourgue, envoyée spéciale à New York
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