Take it or squeeze it représente le cinquième album d’un groupe dont la notoriété a encore du mal à franchir l’Atlantique. Cas à part dans le hip-hop new-yorkais, le groupe se joue des paradoxes : minimal mais pas hardcore, old school mais novateur, latino mais urbain, funky mais lettré, joueur mais sérieux. Si le son […]
Take it or squeeze it représente le cinquième album d’un groupe dont la notoriété a encore du mal à franchir l’Atlantique. Cas à part dans le hip-hop new-yorkais, le groupe se joue des paradoxes : minimal mais pas hardcore, old school mais novateur, latino mais urbain, funky mais lettré, joueur mais sérieux. Si le son Beatnuts n’a que peu évolué au fil des ans, le groupe renoue enfin avec l’écriture de titres addictifs comme le parfait No escapin’ this. Les Beatnuts font feu d’un tout petit bois (basse-batterie pour It’s da nuts, batterie-guitare pour Let’s git doe), qui finit par s’enflammer avec la touche latino maison (Prendelo), le piano magique de Hammer time ou la mise à profit des avancées du R&B sur un Hood thang à la relecture toute personnelle du Walk on by de Bacharach. Innocemment, les Beatnuts synthétisent le meilleur de ce qu’offre New-York en matière de hip-hop, sans se gêner pour aller chatouiller les Californiens festifs de Pharcyde ou Ugly Duckling sur leur terrain. Un grand écart osé mais réussi entre « leur » New York, la cool attitude sudiste d’un Outkast et la nonchalance lascive du rap californien.
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