Dernier jour de l’édition 2012 du festival We love green dans le jardin de Bagatelle : Herman Dune, Cody Chesnutt, Electric Guest, Breakbot et C2C.
La programmation commence en douceur ce dimanche après midi, au jardin de Bagatelle. Les Herman Dune viennent caresser le public avec l’interprétation de la bande son de Mariage à Mendoza, le premier long métrage d’Édouard Deluc. Le folk des français est plutôt mignon, les mamans courent après leurs mouflets entre les tipis beiges. La boisson du festival s’appelle « Infusion », un truc à base de verveine. Tout ça c’est chouette. Mais où est la vodka ?
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Cody Chesnutt enveloppe We Love Green de sa voix suave, et opère le changement de configuration : on passe de « festival de jeunes parents » à « festival de djeuns ». Son r&b ultra classe jette une ambiance de mariage chic sur la pelouse. Des filles font la queue devant des stands et se font des coiffures de fleurs. C’est cool We Love Green. La lumière baisse. Les californiens d’Electric Guest officient devant une foule qui se densifie. L’info se propage. C’est eux qui sont les créateurs du fameux Dick in a Box du Saturday Night live. Anecdote de qualité ! Vont-ils nous faire rire ? Non, pas vraiment. Mais ça swingue un peu. Le chanteur part dans les aigus avec son jeu de scène 90’s et son tambourin à la main. Le synthé balance des accords à la Joubert Singer. Les wah-wah impose un délire old school.
La très bonne surprise : Breakbot. Aperçu et un peu déçu à Calvi, Breakbot le nouveau poulain de l’écurie Winter, sort son album By Your Side lundi 17 septembre : il est venu ici en éclaireur. Allure chic et démarche timide, Thibaut Berland (son vrai nom) se faufile derrière ses machines. Elles sont cachées par une appétissante bouche rouge rétro futuriste. Alors que la nuit tombe, il démarre immédiatement son show. Quelque chose entre le DJ set et le live, ambiance son et lumière. C’est une prise de pouvoir ! Derrière lui, un mur de leds balance des images stellaires. Des bruits de rayons laser titillent une grosse basse disco et sexy. On reconnait la pate Ed Banger. Beakbot lance quelque chose de plus subtil et sensible qu’il n’y paraît. C’est aussi kiffant que prometteur. Les hanches bougent. Et on applaudît le pas de géant du français. Son pote Irfane le rejoint pour deux chansons. La fin de concert ressemble à un teen movie : vous voyez ce moment où le roi des geeks roule des pelles à une cheerleaders. Bref, Breakbot nous met bien comme disent les jeunes.
C2C arrive dans la place. A la base on attendait Charlotte Gainsbourg. Mais absente, elle a été remplacée au pied levé par C2C. Déjà, on le prononce à la française et non « Ci two ci » à l’anglaise, car « Coup 2 Cross » vient de Nantes, une charmante bourgade au patrimoine électro en devenir. Ce groupe est la contraction d’Hocus Pocus et de Beat Torent, et ensemble ils squattent tranquillement la première place des ventes d’album internet. On peut imaginer facilement le début d’un phénomène C2C. Les mecs sont quatre. Et en rang d’oignons, chacun joue avec sa platine, exactement comme Birdy Nam Nam. Le live est éclectique. Ça scratche et ca part dans tous les sens. Harmonica et rock qui tâche s’entrechoquent, le hip hop et la vibe mariachi aussi. On n’a même pas le temps d’être convaincu que le feu mis à la pelouse fait office d’argument. Les kids sont galvanisés. C2C ose la reprise d’Intergalactic des Beastie Boys. Trois d’entre eux désertent les platines pour la rapper au micro. Le publc issu de la génération iPod est en transe. Il est l’heure d’aller se coucher.
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