Agitateur radio (il est un des piliers séculaires de Radio Nova), DJ méthodique, porte-drapeau du hip-hop underground (français, anglais, ou américain), Dee Nasty, quarantenaire joyeux, ne se laisse jamais réduire à un titre ou à une définition restrictive. Son nouvel album, Nastyness, le prouve bien : ce disque, emballant et magistral, est un véritable petit […]
Agitateur radio (il est un des piliers séculaires de Radio Nova), DJ méthodique, porte-drapeau du hip-hop underground (français, anglais, ou américain), Dee Nasty, quarantenaire joyeux, ne se laisse jamais réduire à un titre ou à une définition restrictive. Son nouvel album, Nastyness, le prouve bien : ce disque, emballant et magistral, est un véritable petit précis du hip-hop à venir, mettant en scène quelques nouveaux surdoués, encore en gestation. Dee Nasty a tous les atours d’un maître d’œuvre, d’un chef d’orchestre : derrière ses platines et ses machines, il met en scène la diaspora hip-hop qui lui tient à cœur, soutenant grâce à ses instrumentations chaloupées, les featurings les plus radicaux, depuis le Saïan Supa Crew jusqu’à Anti-Pop Consortium, en passant par Scienz of Life, formation de New York, ou Kaïna, rappeuse française habitée par une soul fiévreuse. Morceau emblématique du disque, Bum rush érotise le hip-hop, grâce à un sample à la Morriconne, tandis que Dynamax éructe un rap asthmatique, nerveux et fragile, sur le fil : tout le savoir-faire de Dee Nasty se retrouve là, mêlant les éléments les plus disparates, qu’il dynamite et reconfigure à loisir, en artificier méticuleux.
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