Après un premier album au succès foudroyant, Daft Punk revient avec Discovery, un disque aux airs festifs mais remplis d’humanité et de vulnérabilité. Le groupe s’y livre sous son double visgae, disco et punk. Les 14 morceaux de Discovery sont autant de tubes, de rouleaux compresseurs qui pourraient transformer n’importe quel parterre morne en dancefloor […]
Après un premier album au succès foudroyant, Daft Punk revient avec Discovery, un disque aux airs festifs mais remplis d’humanité et de vulnérabilité. Le groupe s’y livre sous son double visgae, disco et punk. Les 14 morceaux de Discovery sont autant de tubes, de rouleaux compresseurs qui pourraient transformer n’importe quel parterre morne en dancefloor frénétique et ludique. Dans les machines des Daft Punk, se bousculent toutes les aventures dansantes de la musique, depuis les tubes Disco de la maison Salsoul, jusqu’aux éjaculations quasi faciales de Prince. Discovery est tout cela, et plus encore. Ce disque ressemble à une énorme fête se déroulant en orbite, dans le vaisseau spatial d’Albator : là, autour de la lune, entre les étoiles, on danse sans jamais baisser les jambes, on rigole, on cause, on glande dans la cuisine Une chose marque le plus en écoutant ce disque : la spontanéité dont il fait preuve. On a l’impression de voir le duo infernal jouer chacun des morceaux, comme s’ils étaient sur scène, comme si au lieu d’être enfermés dans un home-studio sombre, ils avaient enregistré un disque quasi live, plein de spontanéité, de dénivelés, de croche-pattes et d’accrocs, puisant dans tous les coins de leur discothèque (ici, un clin d’œil à Supertramp, là un autre à AC/DC) et mettant à (bonne) contribution quelques figures cultes, dont ils sont fans : Romanthony (présents sur le single One More Time, et le dernier morceau de l’album, Too Long), Todd Edwards (new-yorkais de l’ombre, qui chante sur Face to Face)? Côté chant, on retrouve la voix de Thomas Bangalter, sur Digital Love (le plus beau titre du monde ?) et Something About Us, sorte de vraie fausse ballade, hantée et chaloupée, qui rappelle certaines plages de Phoenix Ludique et inspiré, Discovery résonne comme un disque plein d’humour, d’humeurs folles et d’amours vertigineuses. Sans raison ( ?), ce disque renvoie quelque part à l’idée que l’on se fait des disques de Clash, en 3 « f » : fiers, fougueux, festifs.