Complice des plus grands noms de la Loft Generation (d’Oliver Lake à Julius Hemphill en passant par Sam Rivers ou David Murray), Olu Dara aura longtemps promené dans les zones les plus radicales de l’expression afro-américaine, une trompette élégamment allusive, finement ciselée, aux inflexions très vocales, à la sonorité éclatante et cuivrée. En replongeant de […]
Complice des plus grands noms de la Loft Generation (d’Oliver Lake à Julius Hemphill en passant par Sam Rivers ou David Murray), Olu Dara aura longtemps promené dans les zones les plus radicales de l’expression afro-américaine, une trompette élégamment allusive, finement ciselée, aux inflexions très vocales, à la sonorité éclatante et cuivrée. En replongeant de manière mutine, nonchalamment chaloupée et définitivement séductrice, aux sources vives des traditions musicales métisses du sud du Mississippi, le trompettiste et chanteur invente aujourd’hui une musique hybride et festive trouvant naturellement une manière d’équilibre tranquille et paresseusement sensualiste, entre tous ces ingrédients hétéroclites glanés au fil du temps. Une musique langoureuse et âpre, du corps et de la voix, basée sur l’entrelacement des expériences, des errances, des transplantations culturelles, fondée sur l’intégration des traditions par strates successives (blues rural aux inflexions latines et caraïbes, funk de la Nouvelle-Orléans, jazz primitif, fragrances africaines) ? en un mot : essentiellement, viscéralement créole. Une cure de jouvence.
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