Un Beastie Boy à plein temps et un Beastie à temps partiel (sur les tournées) pactisent sous le nom de BS 2000. Sachant que l’un, Adam (dit le King Ad-Rock), est à l’origine un guitariste tendance punk-hardcore et que le second, Amery, est batteur, à quels jeux musicaux régressifs peuvent-ils bien se livrer ? Adam […]
Un Beastie Boy à plein temps et un Beastie à temps partiel (sur les tournées) pactisent sous le nom de BS 2000. Sachant que l’un, Adam (dit le King Ad-Rock), est à l’origine un guitariste tendance punk-hardcore et que le second, Amery, est batteur, à quels jeux musicaux régressifs peuvent-ils bien se livrer ? Adam et Amery osent, sans avoir jamais joué de piano, s’atteler à un projet dominé par les claviers Farfisa et Casio. Ils ont le cran d’offrir une galerie réjouissante de vignettes naïves dont la simplicité espiègle pourrait être prise par inadvertance pour une blague fumeuse d’adolescents attardés. En réalité, ce disque est un retour inespéré à l’innocence, au temps où jouer (de la musique) était encore synonyme de jouer (à un jeu). Si ce minimalisme déconcertant est dicté par les limites techniques du duo, il est aussi le fruit d’un véritable choix esthétique. Le but : mixer l’esprit synthétique de la new-wave du début des années 80 avec l’approche plus brute du garage punk des sixties. Extrêmement frais, oscillant entre allégresse mutine, fragilité mélancolique et furie adolescente, Simply mortified fait logiquement remonter à la surface quantité d’échos: il y a du B-52’s ici, du Devo, un soupçon d’Eno mais aussi une bonne dose de Question Mark & The Mysterians.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}