Un deuxième album réussi pour ce nouveau petit génie de la musique électronique.
En 2014, Christopher Taylor aka Sohn sortait son premier album, Tremors (traduction anglaise de “tremblements”). Trois ans plus tard, exit les hésitations : le Britannique, désormais exilé à Vienne, ne laisse aucune place au doute dans son nouvel album, et le bien nommé Rennen (“course” en allemand) prends le temps de traverser une multitude de chemins sans oublier d’aller à l’essentiel.
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Rennen est le genre d’album qu’on croit redécouvrir à chaque écoute. D’une ouverture au summum de l’épique (Hard Liquor) au piano-voix sensible et délicat (Rennen) en passant par un minimalisme brutal aux sonorités industrielles (Dead Wrong), Sohn nous emporte à toute allure à travers ses différents univers, aussi nombreux et divers soient-ils. Pause particulière sur Primary, tube néo-r’n’b qui n’est pas sans rappeler les mystères de Blonde, dernier album de Frank Ocean. Plutôt classe.
Souvent défini comme “le nouveau visage de l’electro-soul”, l’Anglais trafique ses machines aussi bien qu’il module sa voix et alterne les longs passages instrumentaux – l’intro d’Harbour en est le parfait exemple – et les envolées lyriques archi épurées, faisant de Rennen la bande-son parfaite pour les mélomanes indécis.
S’il sait surprendre, Sohn peut parfois sembler dur à suivre tant il s’aventure dans des genres différents, mais puisque tous lui vont si bien, pourquoi se contenter d’un seul ? Le garçon, frère spirituel de James Blake et de FKA Twigs, nous avait prévenu dès le départ : il entame une course qu’il faudra suivre sur le long terme, avec endurance. Mais le résultat vaut largement le coup.
concerts le 26 février à Bruxelles, le 27 à Paris (Maroquinerie)
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