Pour résumer son dernier album ? ce Return to X bien nommé ? Ian Simmonds affirme : ?par moments, il est conseillé de reculer pour aller de l’avant?. Cet énigmatique credo rend bien compte de la singularité d’un homme de doutes qui ? parti comme bassiste dans un groupe d’acid-jazz, les Sandals ? se retrouve […]
Pour résumer son dernier album ? ce Return to X bien nommé ? Ian Simmonds affirme : ?par moments, il est conseillé de reculer pour aller de l’avant?. Cet énigmatique credo rend bien compte de la singularité d’un homme de doutes qui ? parti comme bassiste dans un groupe d’acid-jazz, les Sandals ? se retrouve en plein cœur d’un bouillonnement electro-jazz inédit qui le vampirise et s’est emparé de sa tête. Car Ian Simmonds s’est inventé un personnage, l’alter-ego Juryman qui lui sert de compagnon dans sa prenante quête sonore. Alternant disques solos et ceux de son double, il développe sa schizophrénie en public, s’enfonçant de plus en plus dans un territoire musical sans nom mais non dénué d’aspérités.
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Ce goût pour l’aventure donne à Return to X toute sa sève, sa substance. Minimaux et réellement porteurs d’une atmosphère sans pareille, les morceaux Ocean hill ou Blues for V.C. offrent à Bitches Brew ou à Sun Ra une descendance contemporaine et humble, loin des délires jazz-rock qui servent d’échappatoire à certains manieurs de sampleurs. Uniquement autorisée à fréquenter les pistes de danse vaudous, carrément interdite dans les inoffensifs bars lounge, son obsédante fusion propose à tout volontaire un voyage ardu, mouvementé mais aussi gratifiant.
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