Damien Jurado décline sur un fond chiche de guitare ou de piano monocorde une déprime et une lassitude infinie et mortifiée. L’opération a lieu à cœur ouvert et l’anesthésie que procurent les superbes mélodies parviennent à peine à couvrir les gémissements et les sanglots contenus. Quelques clochettes tintinnabulent tristement : ci-gît le fantôme de mon […]
Damien Jurado décline sur un fond chiche de guitare ou de piano monocorde une déprime et une lassitude infinie et mortifiée. L’opération a lieu à cœur ouvert et l’anesthésie que procurent les superbes mélodies parviennent à peine à couvrir les gémissements et les sanglots contenus. Quelques clochettes tintinnabulent tristement : ci-gît le fantôme de mon enfance insouciante, semble-t-il dire. Mark Eitzel peut manger son chapeau, Damien Jurado s’est niché un échelon plus haut que lui sur l’échelle de Richter de la grosse déprime continentale américaine. Car on se glisse dans The Ghost of David comme dans un linceul de soie, avec une appréhension que contredit la chaleur du matériau.
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