Cotton Mather cumule deux énormes handicaps. D’avoir été découvert par Noel Gallagher et d’évoquer presque immanquablement les Beatles. Mais commençons par le commencement. Cotton Mather, c’est la chose de Robert Harrison, sosie vocal de John Lennon originaire d’Austin. Là-bas, Cotton Mather n’a jamais récolté que haussements d’épaule de la part de cowboys indifférents. Econome et […]
Cotton Mather cumule deux énormes handicaps. D’avoir été découvert par Noel Gallagher et d’évoquer presque immanquablement les Beatles. Mais commençons par le commencement. Cotton Mather, c’est la chose de Robert Harrison, sosie vocal de John Lennon originaire d’Austin. Là-bas, Cotton Mather n’a jamais récolté que haussements d’épaule de la part de cowboys indifférents. Econome et jubilatoire, la musique de Cotton Mather combine pourtant mélodies acidulées et guitares nerveuses en y injectant une forme d’énergie nouvelle, collectée auprès des Pixies ou Hüsker Dü. Mais ce qui singularise vraiment Cotton Mather, c’est une légèreté de propos, une finesse d’exécution que symbolise à merveille un batteur possédé par le spectre de Keith Moon. Animé d’ambitions somme toute limitées, Robert Harrison semble transcendé malgré lui, faisant basculer des refrains héroïques en séquences oniriques, où résonne l’écho de chants cheyennes ou les accords fragiles d’un piano à la Satie. Sur The Big Picture, quelques balades miraculeuses, articulées autour d’un mellotron millésimé, un couplet en italien, des bandes inversées, des cordes lysergiques ou une harpe céleste, achèvent de transformer ce qui aurait pu n’être qu’un simple exercice de style en véritable tour de magie.
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