Patrick Strzoda a déclaré devant le Sénat ce mercredi 25 juillet qu’Alexandre Benalla aurait été payé malgré la suspension de salaire dont il a fait l’objet.
Une des premières réactions officielles suite à l’éclat de l’affaire Benalla était la déclaration de Bruno Roger-Petit. Le 18 juillet dernier, le porte-parole du gouvernement affirmait que la suspension de salaire et la mise à pied infligées à Alexandre Benalla était « la plus grave [sanction] jamais prononcée contre un chargé de mission ».
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La sanction prise contre Alexandre Benalla est "la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission", estime l'Élysée pic.twitter.com/hUgpdshxeX
— BFMTV (@BFMTV) July 19, 2018
Mais comme Le Monde le révèle, il semblerait que cette sanction, jugée insuffisante de toutes parts par des figures politiques et l’opinion publique, n’ait pas été infligée au principal intéressé dans son intégralité. Alexandre Benalla a bien été suspendu pendant quinze jours de ses fonctions de chargé de mission auprès du président de la République, mais s’est vu verser son salaire intégralement.
Suspension de salaire sur l’année passée
L’aveu émane de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, lors de son audition devant le Sénat relative à l’affaire Benalla, dont l’ampleur ne cesse de grandir. L’homme d’État à expliqué que si « M. Benalla a touché pour le mois de mai son salaire intégral », « les quinze jours de suspension feront l’objet d’une retenue sur les droits à congés qu’il avait en reliquat au titre de l’année 2017″. Le directeur de cabinet a tenté de justifier ce qui apparait au premier abord comme une incohérence en ces termes : « Il y a retenue sur salaire puisqu’il a droit à des congés que nous devons lui payer. Ils ne seront pas payés et ce sera l’équivalent de quinze jours de travail. »
"La retenue sur salaire infligée à Monsieur #Benalla a été faite sur ses droits à congé de 2017. Il a été intégralement payé en mai 2018." L'audition au @Senat du directeur de cabinet d'@EmmanuelMacron justifie pleinement le contre-pouvoir parlementaire. @BasPhilippe pic.twitter.com/zAA6UL24gy
— Fr Cornut-Gentille (@FCornutGentille) July 25, 2018
Surtout, ce n’est pas la première fois depuis la révélation de l’affaire Benalla que des propos de Bruno Roger-Petit ont été remis en cause. La Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, avait affirmé jeudi 18 juillet que contrairement aux propos du porte-parole de l’Élysée, qui soutenait que l’existence d’une autorisation que Patrick Strzoda aurait accordée à Benalla pour se rendre sur le lieu de la manifestation, ce dernier « était sur cette manifestation sans autorisation, ce qui évidemment pose une difficulté. »
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