A l’occasion de la neuvième édition de son festival Un état du monde, le Forum des Images met à l’honneur Pablo Larrain, le cinéma libanais, afro-américain et afro-français, et accorde une carte blanche au rappeur et réalisateur Hamé ainsi qu’à l’actrice Ariane Ascaride.
Faire converger les thématiques de notre époque et les interrogations de notre actualité avec le cinéma contemporain, dialoguer, débattre, découvrir un ailleurs pour mieux comprendre notre ici, telle est l’ambition du festival « Un état du monde » depuis neuf éditions. Organisé par le Forum des Images, l’événement regroupe projections, rencontres, ateliers, avant-premières, débats et spectacles.
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Des œuvres engagées
« Un état du monde » se déroule cette année du 17 au 26 novembre et reçoit, comme invité d’honneur, le cinéaste chilien Pablo Larrain, dont les films No, El Club, Tony Manero, Jackie et Neruda font l’objet d’une projection en sa présence. L’inauguration vendredi 17 a pris la forme d’une soirée de soutien au réalisateur iranien Mohammad Rasoulof, retenu par les autorités à Téhéran, avec la projection de son dernier film récompensé à Cannes Un homme intègre. Cette neuvième édition est articulé autour de deux thèmes: le premier, « Le cinéma ou la mémoire libanaise », s’interroge sur l’histoire meurtrie du pays et de l’insoumission des réalisateurs face au discours officiel qui voudrait l’oublier, sinon l’atténuer :
« Cette programmation d’une quinzaine de films croise les regards de réalisatrices frondeuses et guerrières (Dans les champs de bataille, Conversations de salon et This Smell of Sex de Danielle Arbid, Caramel de Nadine Labaki, Seule avec la guerre de Jocelyne Saab…) et ceux de cinéastes au regard décalé et incisif : Tombé du ciel de Wissam Charaf, La Vallée de Ghassan Salhab et Je veux voir de Joana Hadjithomas et Jalil Joreige.«
Le second, « Black films matter », propose de relire les événements liés aux tensions raciales aux Etats-Unis, par le prisme des films épinglant le racisme qui gangrène plus que jamais le pays de Trump (Get out de Jordan Peele, Moonlight de Barry Jenkins) et qui permettent aussi d’appréhender les concepts d’identité afro-française et d’afro-féminisme avec, entre autre, le documentaire de la réalisatrice Amandine Gay, Ouvrir la voix.
A cela s’ajoutent, dans le cadre de leur carte blanche, les films sélectionnés par Hamé (Snowpiercer de Bong Joon-Ho, Do The Right Thing de Spike Lee, Chat noir, chat blanc d’Emir Kusturica) et par Ariane Ascaride (Les Héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar, Qu’elle était verte ma vallée de John Ford), plusieurs avant-premières (Jusqu’à la garde de Xavier Legrand, La Lune de Jupiter de Kornél Mundruczó, L’Insulte de Ziad Doueiri etc.) et une soirée de clôture mettant à l’honneur le couple Xavier Beauvois / Nathalie Baye avec l’avant-première du film issu de leur collaboration Les Gardiennes. Le programme complet est à retrouver ici.
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