La première série allemande de Netflix, une chronique de la vie des Parisiennes, des super-héros, une mini-série docu-fiction sur l’utilisation du LSD par la CIA ou les retours de « The Crown » et de Jean-Claude Van Damme : quelles séries occuperont vos longues soirées d’hiver ?
Future Man – Saison 1 (Hulu, 14/11)
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La nouvelle série Hulu s’annonce comme un objet hyper pop. On y retrouve l’équipe de production de Sausage Party (2016) : Seth Rogen et Evan Goldberg à la réalisation ainsi que Kyle Hunter et Ariel Shaffir à l’écriture. L’idée de base serait tirée d’une série de vidéos virales où un geek se dit venir du futur pour sauver l’humanité en jouant à des jeux vidéo.
Josh Hutcherson (connu pour le couple tragique et sexy qu’il formait avec Jennifer Lawrence dans la saga Hunger Games) y incarne ce jeune héros menant une double vie. Concierge le jour, il est gamer d’exception la nuit. Alors qu’il vient de terminer un jeu particulièrement difficile, un groupe de soldats venant du futur lui rend visite pour lui annoncer que ses talents font de lui le seul homme capable de sauver l’humanité d’une terrible menace.
https://www.youtube.com/watch?v=vJaUfpbEYIU
The Punisher – Saison 1 (Netflix, 17/11)
Déjà porté sur grand écran en 2004 avec Thomas Jane dans le rôle titre, Frank Castle alias The Punisher est un des super-héros les plus dark du catalogue Marvel. Plutôt que de livrer les malfrats à la justice, il préfère les achever dès qu’il en a l’opportunité. C’est cette fois-ci Jon Bernthal, habitué des seconds rôles dans des films comme Le Loup de Wall Street (2013), Les Infiltrés (2013) ou Fury (2014) et connu pour son interprétation de Shane Walsh dans The Walking Dead (2010-2017), qui incarnera cet anti-héros traumatisé par le massacre de sa famille. Créée par le scénariste et producteur exécutif de l’excellente Hannibal (2013-2015), la série promet de considérablement relever le niveau des productions Marvel/Netflix dont les dernières déclinaisons (Iron Fist et The Defenders) n’ont pas été de franches réussites.
https://www.youtube.com/watch?v=lIY6zFL95hE
The Runaways – Saison 1 (Hulu, 21/11)
La semaine suivante, la dernière série super-héroïque de l’année, cette fois-ci fruit d’une production Marvel/Hulu, mettra en scène un affrontement entre deux générations. Six adolescents n’ayant pas grand chose en commun si ce n’est leur fortune s’y associent sous la bannière des Fugitifs (Runaways en anglais) pour lutter contre leur vilains de parents, tous membre d’une organisation criminelle appelée Le Cercle. Aux côtés d’un casting de newcomers, on y retrouve Josh Schwartz et Stephanie Savage ; créateurs, scénaristes et producteurs de Gossip Girl (2007-2012) et de Newport Beach (2003-2007). Malgré une impressionnante galerie de personnage principaux à mettre en place, les premiers épisodes ont plutôt convaincu la critique américaine qui y voit une série plus réussie que l’autre teen super-heroic show de l’année, The Gifted.
https://www.youtube.com/watch?v=plyJQG-nRN0
Paris etc. – Saison 1 (Canal+, 27/11)
La nouvelle création originale de Canal+ se présente sous la forme d’une chronique humoristique de la vie de cinq parisiennes que l’on doit à l’actrice et réalisatrice Zabou Breitman. Si le projet peut faire peur sur le papier, son casting a de quoi faire saliver ; Benjamin Biolay à la composition, une participation de Maïwenn et de Jérémie Elkaïm à l’écriture et une troupe d’acteurs à faire pâlir de jalousie une saison de 10% : Valérie Bruni Tedeschi, Anaïs Demoustier, Lou Roy-Lecollinet, Hippolyte Girardot, Niels Schneider, Denis Podalydès et Noémie Lvovsky.
Dark – Saison 1 (Netflix, 01/12)
Après The Crown au Royaume-Uni et Marseille en France, Netflix s’attaque à l’Allemagne avec Dark. La série semble s’écrire dans une veine (évidemment) sombre et teintée de SF. Son intrigue et son univers se situent à mi-chemin Stranger Things et Faute d’amour (2017) d’Andreï Zvyagintsev : deux enfants disparaissent mystérieusement et le monde qui les entourent se met à leur recherche. Moins pop et plus étouffante que la série des frères Duffer, Dark complexifie la disparition d’un pitch étrange et alléchant : « La question n’est pas de savoir qui a kidnappé ces enfants mais quand ? ». Plusieurs temporalités seront donc au programme de cette ambitieuse série créée par Baran bo Odar, réalisateur suisse déjà auteur cette année de Sleepless, un thriller avec Jamie Foxx. Au vu de la beauté des premières images, les allemands devraient en tout cas être plus gâtés que les français, qui placent désormais leur espoir dans Osmosis, seconde production française de Netflix annoncée pour courant 2018.
https://www.youtube.com/watch?v=zy0b9e40tK8&t=7s
The Crown – Saison 2 (Netflix, 08/12)
La reine d’Angleterre est de retour sur Netflix. Après une première saison saluée par la critique et récompensée des Golden Globes de meilleure série dramatique et de meilleure actrice dans une série dramatique pour Claire Foy, la série la plus chère de l’histoire (on parle de plus de 170 millions de dollars pour les dix épisodes de la première saison) accompagnera de son faste royal la fin de l’année. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et dix ans après son couronnement, la Reine Elizabeth II doit sortir le pays de la crise, soigner l’amour de son peuple pour la monarchie, gérer les désirs d’émancipation de son époux, assurer l’éducation de ses enfants et contenir la fougue romantique de sa soeur. Les intrigues familiales, les délices du protocole britannique et les enjeux internationaux s’y annoncent toujours aussi bien tissés et portés par une réalisation toujours aussi soignée. Une saison qui s’annonce donc comme celle de la continuité, avant que The Crown ne fasse peau neuve pour les deux suivantes (sur les six saisons prévues par Netflix) avec un casting plus âgé notamment composé d’Olivia Colman (vue dans l’excellente série Fleabag et dans Broadchurch) en nouvelle reine du royaume.
https://www.youtube.com/watch?v=ME2umFQ_xBA
Jean-Claude Van Johnson – Saison 1 (Amazon, 15/12)
« My name is Jean-Claude Van Damme, I used to be super-famous« , c’est sur ces mots prononcés dans un anglais toujours aussi impeccable que la star révélée pour son rôle dans Bloodsport, tous les coups sont permis (1988) s’adresse en nous lors des premières secondes du trailer dévoilé par Amazon il y a moins d’un mois. On y apprend que le créateur de la philosophie du being aware aurait mené une carrière secrète d’espion et de tueur à gages en parallèle de sa carrière d’acteur. Après une traversée du désert, il désire revenir aux affaires. Son nom de code : Johnson. Produite par Ridley Scott (oui, vous ne rêvez pas), la série promet une bonne dose de second degré et d’auto-dérision.
Wormwood – Saison 1 (Netflix, 15/12)
La manière dont Netflix tisse parfois des liens entre ses différentes productions est troublante. Mini-série de six épisodes, Wormwood semble être l’extension de deux univers récemment développés par le géant du streaming. On y suit une bande de chien fou de la CIA, qui, un peu comme leur cousin de Mindhunter avec leur nouvelle approche de la psychologie des criminelles, pensent pouvoir révolutionner les pratiques de leur institution en ayant cette fois recours au LSD. Un père de famille s’y trouve soumis à une prise massive et régulière de LSD, ce qui le conduira à une fin tragique. Un récit inspiré de faits réels qui, débarrassé de son volet fantastique, est exactement le même que celui qui se joue dans les laboratoires des scientifiques de Stranger Things. Réalisé par Errol Morris, spécialiste du cinéma d’investigation et oscarisé en 2004 pour son documentaire The Fog of War, Wormwood mêlera témoignages et fiction et sera l’occasion de retrouver Peter Sarsgaard dans le rôle du père de famille.
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