L’ex-Late of the Pier revient avec un nouvel album en forme de plongée méditative camouflée par un groove détraqué.
Pour comprendre les arcanes de GENE, second album de LA Priest, il faudra découvrir l’édition commercialisée qui s’accompagne d’une notice consacrée à la boîte à rythmes homemade lui donnant son titre. Si la machine en question trône fièrement dans son décor sylvestre sur la pochette, GENE s’apprécie pourtant sans mode d’emploi.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Une introspection sublimée
Las de la rigidité des possibilités sonores des boîtes à rythmes standard, Sam Eastgate a pensé, fabriqué et soudé lui-même ce pacemaker dont sa musique avait besoin pour incarner le groove tortueux et détraqué qui caractérisait déjà le tube aliénant Lying Has to Stop de Soft Hair, son duo avec Connan Mockasin. Fort de la plasticité permise par son joujou, LA Priest s’offre un nouveau monde de textures sonores à la hauteur de ses fulgurances mélodiques et rythmiques passées.
Envoyés en éclaireur, les singles élastiques Beginning, Rubber Sky et What Moves évoquent pêle-mêle le psychédélisme contenu de Dirty Projectors ou d’Unknown Mortal Orchestra, ainsi que le groove outrancier de Prince. Si l’ex-leader des fluokids de Late of the Pier, étoile filante de la nu-rave, a gardé son sens des mélodies, GENE, produit par Erol Alkan, procède plus de la plongée méditative et ascétique. Une introspection dont témoigne la seconde partie expérimentale du disque, sublimée par un enchaînement central et mystique (Open My Eyes, Sudden Thing et Monochrome).
GENE Domino/Sony Music
{"type":"Banniere-Basse"}