En 2008, un tragique incendie dévastait les studios d’Universal à Hollywood. Onze ans après, le New York Times revient sur cette histoire et révèle que des milliers d’enregistrements musicaux précieux seraient partis en fumée.
Le 1er juin 2008, à environ quatre heures du matin, un feu se déclenche dans les célèbres studios Universal, à Los Angeles. Un incendie accidentel qui réduit en cendres des plateaux de tournages entiers de films (comme King Kong ou Retour vers le futur) et de séries, relate la presse à l’époque. Le 11 juin 2019, le New York Times en rajoute une couche. Dans un article intitulé Le jour où la musique a brûlé, le journal révèle que l’accident cachait une tragédie pour le monde de la musique : jusqu’à 500 000 enregistrements originaux auraient brûlé, il y a onze ans.
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Dans son enquête, le quotidien explique que ces bobines précieuses étaient stockées dans un coffre-fort. Le jour de la catastrophe, une blogueuse, Nikki Finke, avait alerté, dans une publication chez Deadline, sur la possible destruction de milliers d’enregistrements. Une information qu’Universal music group (UGM) avait immédiatement démenti. « Il n’y a eu aucune perte », avait assuré un représentant de la compagnie à l’époque, selon le Times.
Une perte inestimable
Ces enregistrements, appelés masters, représentent le « brut » dont est dérivée toute copie. Certains d’entre eux dataient des années 1940, tous constituaient ce que UGM possédait de plus précieux, assure le Times. Des morceaux d’Aretha Franklin, de Chuck Berry, de Ray Charles, de The Police, d’Eminem, d’Iggy Pop ou encore de Nirvana… La liste est longue. Selon les documents qu’a pu consulter le journal américain, entre 118 230 et 500 000 chansons dans leur version originale sont à jamais perdues. Une perte difficile à chiffrer, lorsqu’il s’agit de valeur monétaire. Mais ce qui est certain c’est que la destruction de ces bandes maîtresses rend impossible des rééditions de haute qualité de ces enregistrements à l’avenir.
https://www.youtube.com/watch?v=RoDPPgWbfXY
Peu de temps après la publication de l’article, Universal a réagi via un email addressé aux médias, cité par Spin. Dedans, l’entreprise précise que, bien que l’incendie soit « profondément regrettable », il n’a « jamais affecté la disponibilité » des chansons sorties et n’a eu aucun impact sur les revenus des artistes concernés. UGM remet également en cause l’enquête, jugeant qu’elle contient « de nombreuses inexactitudes », des propos « trompeux », des « contradictions » et des « malentendus fondamentaux quant à la portée de l’incident ».
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