« Le Monde » a publié mercredi une vidéo qui montrait le conseiller d’Emmanuel Macron en train de molester un étudiant.
L’Elysée aura donc attendu que l’affaire devienne publique, et que la justice engage des poursuites, pour sanctionner réellement Alexandre Benalla, qui a molesté des manifestants le 1er mai, place de la Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris. Le conseiller d’Emmanuel Macron avait initialement été suspendu de ses fonctions pendant quinze jours. Une sanction interne, administrative, puisque la justice n’était pas au courant des faits, l’Elysée n’ayant pas fait connaître ces agissements. Deux jours après la publication d’une vidéo par le Monde, Alexandre Benalla a été placé en garde à vue par le parquet de Paris, et l’Elysée a finalement engagé une procédure de licenciement contre lui.
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Voici la video où l’on voit Alexandre Benalla, chargé de mission d’Emmanuel Macron, s’en prendre violemment à deux manifestants le 1er mai 2018.
Suite à ça, il avait été mis à pied pendant 15 jours. Le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire. pic.twitter.com/ilGj3tGhhp— Brut FR (@brutofficiel) July 19, 2018
Après la publication par Le Monde d’une vidéo montrant le comportement du conseiller d’Emmanuel Macron lors de la manifestation du 1er mai, il n’était pourtant pas question de licenciement. Jeudi, le porte-parole de l’Elysée se félicitait même que la suspension de quinze jours soit « la plus grave sanction contre un chargé de mission travaillant à l’Élysée » jamais prononcée…
Affaire #AlexandreBenalla : les explications de l’Elysée pic.twitter.com/8aQR7KPu7Q
— CNEWS (@CNEWS) July 19, 2018
Mais vendredi, la justice s’est saisie des faits. Alexandre Benalla a été placé en garde à vue par le parquet de Paris pour « violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions, port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique, complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection », alors qu’une nouvelle vidéo montrait que le conseiller d’Emmanuel Macron s’en est également pris à une manifestante, le 1er mai à Paris.
1er mai, à la place de la Contrescarpe. Dommage qu'on ne parle pas aussi de cette jeune femme qui s'est fait violenter, elle aussi, par Alexandre Benalla avant que ce dernier s'en prenne à son ami. #AffaireBenalla #MyFirstTweet pic.twitter.com/IZpon8MnkD
— Sonia B-C (@scarletpolyglot) July 19, 2018
Pourtant dans son communiqué pour justifier la procédure de licenciement contre Alexandre Benalla, l’Elysée ne mentionne pas son comportement lors de la manifestation du 1er mai. « Il a été porté à la connaissance de la présidence de la République des faits nouveaux, qui sont constitutifs d’une faute commise, et qui font l’objet d’une procédure judiciaire (car le conseiller) aurait été destinataire d’un document de la préfecture de police qu’il n’était pas autorisé à détenir. »
Jeudi trois responsables policiers ont en effet été suspendus de leurs fonctions pour avoir transmis à Alexandre Benalla les images de vidéo-surveillance de cette manifestation. Apparemment donc, selon l’Elysée, frapper des manifestants en se faisant passer pour un policier vaut quinze jours de suspension, mais se procurer les images de ces coups, c’est la porte. C’est sans doute ça aussi le « Nouveau Monde ».
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