Une dizaine de jours après que le théologien a été accusé de viol par deux plaintes en France…
Il en a fallu du temps. Mais c’est acté : Tariq Ramadan a été mis en congé de son poste de professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford, « d’un commun accord ». C’est ce que la prestigieuse institution a annoncé le 6 novembre, une dizaine de jours après que deux plaintes pour viol ont été déposées contre lui en France, et alors qu’il est aussi accusé d’abus sexuel sur des mineures en Suisse.
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L’université d’Oxford annonce que « d’un commun accord » Tariq Ramadan prend un congé sans solde de son poste de professeur. #TariqRamadan
— Raphaelle Bacqué (@RaphaelleBacque) November 7, 2017
Dans un communiqué, relayé par Le Monde, l’université britannique précise que « les obligations d’enseignement, de supervisions et d’examens du professeur Ramadan seront redistribuées et il ne sera pas présent à l’université ou au collège ». Le même communiqué répond aux critiques portées contre l’institution en raison du temps qu’elle a pris pour réagir. L’université d’Oxford aurait ainsi « constamment reconnu la gravité des allégations portées contre le professeur Ramadan, tout en insistant sur l’importance d’un juste équilibre, du principe de justice et du respect de la procédure ».
Please see @UniofOxford’s official statement on Professor Tariq Ramadan, here: https://t.co/uJssnFhI7q pic.twitter.com/PPUt7J8ANS
— University of Oxford (@UniofOxford) November 7, 2017
Ce « congé mutuellement accepté n’implique aucune présomption ni acceptation de la culpabilité »
Outre-Manche, les plaintes pour viol qui pèsent sur Tariq Ramadan ont mis du temps à être considérées comme graves, en dépit des descriptions insoutenables des plaignantes, car, selon le directeur du Middle East Center, la Grande-Bretagne n’a pas « le même système judiciaire ». Devant les étudiants, le professeur Rogan s’était même livré à une interprétation surprenante : “Pour certains étudiants, il s’agit d’une autre manière pour les Européens de s’attaquer à un intellectuel musulman éminent”.
Le communiqué de l’université, relayé intégralement par Tariq Ramadan sur son compte Facebook, affirme également que ce « congé mutuellement accepté n’implique aucune présomption ni acceptation de la culpabilité et permet au professeur Ramadan de se concentrer sur les allégations très sérieuses qui sont portées contre lui et qu’il conteste catégoriquement. »
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