Selon un récent sondage, l’ancien premier ministre, Manuel Valls, serait plus que mal placé s’il décidait à se jeter dans la course aux municipales de Barcelone à l’horizon 2019.
Après l’échec aux primaires socialistes en 2017, consommant ses ambitions présidentielles, l’ancien premier ministre, Manuel Valls, se rêvait un nouveau destin : maire de Barcelone. Pas gagné. Ciutadans, le parti qui pourrait soutenir Manuel Valls à l’élection atteint à peine plus de 5 points, selon le dernier baromètre électoral de la mairie de Barcelone, comme l’avait relevé le pureplayer Equinox. Avec seulement 5,2% des voix, l’annonce d’une possible candidature, en mai dernier, ne semble pas avoir eu l’effet escompté sur le parti pour ce sondage réalisé entre le 4 et 14 juin. Au contraire, la maire sortante, Ada Colau, en ressort la favorite. Créditée de maintenant 16,2% d’intentions de votes, elle interpellait déjà en mai Manuel Valls sur une possible candidature: » « Il n’a jamais mis les pieds dehors et ne connaît pas les problématiques des quartiers » de Barcelone, se permettant d’ajouter que la ville ne méritait pas de « second plats« . Elle est également suivie par l’indépendantiste Alfred Bosh avec 12,4% au premier tour. Mais la courbe pourrait être infléchie avec 34,9 % des sondés ne savant pas encore pour qui ils voteraient.
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Depuis plusieurs mois, Manuel Valls entretient le flou quant à une possible candidature aux élections municipales de la ville catalane en 2019. »Je regarde cela de près », avait déclaré l’intéressé, en mai, au micro de France Inter. Il aurait reçu de nombreuses demandes, notamment de la part du chef de file de Ciudadanos Alberto Rivera.
Manuel Valls candidat à la mairie de Barcelone ? "je regarde cela de prêt" #le79inter pic.twitter.com/kooawlGMg0
— France Inter (@franceinter) May 30, 2018
Une candidature contestée à gauche et à droite
Une perspective irritant dans la foulée les politiques espagnoles. Certains dénonçaient une »posture politicienne », comme Xavier Domenech, représentant de la gauche radicale du parti Podemos. D’autres n’hésitaient pas à l’interpeller violemment, tel Alfred Bosch, ancien candidat aux municipales de la gauche républicaine catalane, dans une note de blog intitulée »Ecoute, Manuel Valls » où il évoquait déjà une forme de parachutage.
»Manuel, savez-vous qu’en 2019 un maire est élu ? Vous qui avez été maire d’Evry, pensez-vous qu’il est très intelligent d’importer des candidats qui ne connaissent pas la ville, qui n’y ont jamais vécu et qui n’ont pas participé aux grands débats locaux ? Ne pensez-vous pas que l’irruption d’un Martien politique pourrait être interprétée comme un manque de respect envers les citoyens ? »
La droite, elle aussi, ne mâche pas ses mots. »Il se trompe s’il voit dans son accès à la mairie de Barcelone le moyen de poursuivre le débat identitaire », estimait Xavier Garcia Albiol, président du Parti populaire de Catalogne, comme le reportait Challenges.
Avec un ancien premier ministre français d’origine catalane, Ciutadans, parti europhile et opposé à l’indépendance régionale, espérait augmenter ses chances. Il perdrait en réalité plus d’un point.
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