Les quatre membres du collectif punk féministe russe sont également interdits de toute manifestation sportive pendant trois ans.
Les images avaient fait le tour du monde et déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Dimanche, lors de la finale de la Coupe du monde de football, un groupe de streakers, qui s’avérait être les Pussy Riot, ont envahi la pelouse du stade Loujniki, à Moscou. Vêtus de costumes-cravates, en référence à l’uniforme des policiers russes, les quatre membres du collectif ont été rapidement expulsés du terrain par les agents de sécurité russes puis transférés au commissariat le plus proche.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Selon les Pussy Riot, le groupe a passé la nuit au poste de police « sans dormir, manger, ni se laver« , avant d’être conduit à un tribunal, lundi matin, pour comparaître devant la justice. Les forces de l’ordre ont également refusé que les détenus puissent s’entretenir avec leur avocat avant l’audience.
Attention! The court has just sentenced the first Pussy Riot member, Veronica Nikulshina, with 15 days of administrative arrest (will spend them in a special prison) and banned her from visiting sports events. pic.twitter.com/e0hX5fQSzl
— ???????????????????? ???????????????? (@pussyrrriot) 16 juillet 2018
À l’issue de la séance, les quatre activistes, Veronica Nikulshina, Olga Kurachova, Piotr Verzilov et Olga Pakhtusova ont été reconnus coupables d’avoir « gravement enfreint les règles du comportement des spectateurs » et se sont vu infliger la peine maximale, d’après MediaZona, le site d’informations alternatif créé par deux membres des Pussy Riot. Ils ont été condamnés à 15 jours de prison et sont interdits de toute manifestation sportive pendant trois ans.
Revendications politiques
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux dimanche soir, le collectif explique s’être introduit lors de la finale de la Coupe du monde de football pour dénoncer l’oppression politique et la censure en Russie. Il demande la fin des arrestations de manifestants, l’autorisation de la concurrence politique ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques en Russie tels que le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, condamné à 20 ans de camp par la justice russe pour « terrorisme » et « trafic d’armes ».
Dans une interview accordée à Crack Magazine en juin dernier, les Pussy Riot ont annoncé la sortie imminente de deux nouveaux morceaux КОШМАРЫ / NIGHTMARES et PONG!, prévus pour ce mercredi 18 juillet. Le premier titre est décrit comme « un conte terrifiant et cauchemardesque ayant pour thème l’incarcération et les prisons russes« .
{"type":"Banniere-Basse"}