Rien à voir avec les Pokémon. À quelques jours du premier Poké festival qui se déroulera le dimanche 29 juillet au Debonair, sur le rooftop de la Cité de la Mode et du Design, nous avons testé les restaurants spécialisés dans ce plat d’origine hawaïenne à la mode de Los Angeles à Paris. Voici nos tips !
Depuis deux ans, les poké bowls fleurissent à tous les coins de rue. Inspiré des gamelles traditionnelles des pêcheurs de l’île d’Hawaï, ce plat a été popularisé par le chef star hawaïen Sam Choy. Il est devenu un classique des repas californiens, avant de faire fureur à New York, puis un peu partout aux Etats-Unis, sur des spots de surf de la côte pacifique péruvienne, ainsi que dans les capitales européennes.
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La recette ? Un grand bol de riz lavé (débarrassé d’une couche d’amidon) parfumé ou vinaigré, avec des cubes de poisson cru mariné (souvent du thon rouge ou du saumon), des dés de fruits et de légumes (concombre, avocat, ananas, mangue, radis), le tout accompagné d’oignons, d’algues ou de noix de macadamia. Frais, nourrissant, riche en protéines, pauvre en aliments transformés et extrêmement digeste, le poké s’est rapidement imposé comme la solution énergétique et healthy par excellence. Les services de livraison à domicile ne s’y sont pas trompés : Uber Eats est partenaire de 150 restaurants proposant des poké à emporter en France, tandis que son concurrent Just Eat en répertorie 130. En un an, les commandes du second sur ce type de produits ont bondi de 350 % !
Paris-Hawaï à moins de 20 euros
À Paris, les restaurants spécialisés sont concentrés dans le VIIIe (Moe Poké, Tiki Bowls, Poke Toké) et le Xe (Ahipoké, Natives, Canal Poké). Mais les autres arrondissements ne sont pas en reste : Palika Poké a élu domicile dans le IIe, Ono Poké dans le Ve et Atelier Poké dans le IXe. À Bordeaux, les accros vont chez Madé Hand Poké Bar ou Melobowls. Les Bruxellois font la queue chez Pokipoké, dans le quartier à la mode d’Ixelles.
En France, certains restaurants multiplient déjà leurs adresses : Powaka en comptera bientôt six, et le Poké Bar cinq dans quelques mois. Pierre-François Berthier, le fondateur de Natives, a ouvert deux restaurants (rue d’Hauteville et rue de Lancry). D’autres établissements, comme le Saline Ceviche à Biarritz ou le Café Michalak du Faubourg Poissonnière, ont également des poké sur leurs cartes. Vous serez souvent reçus dans un cadre tendance tropicale, ou accueillis dans une ambiance de cantine. En moyenne, les formules avec une boisson et un dessert sont entre quinze et vingt euros.
Chez Natives, dressage de maître et poulpe épicé
Oublions tout de suite les endroits où on vous balance du gruyère râpé sur des morceaux de pamplemousse et d’avocats pas mûr avec du riz trop cuit. Et attaquons directement par l’adresse fétiche des fins connaisseurs, souvent citée comme référence par ses concurrents : Natives. Ici, le poké est travaillé avec un twist d’influence nikkei (cuisine fusion japonaise et péruvienne). La confiture de nori (les algues rouges utilisées dans la cuisine japonaise), la daikon (radis chinois), le gingembre, et le shiso (plante alimentaire japonaise) réveillent les compositions.
La carte change presque tous les mois, pour s’adapter aux produits de la saison. Les dressages sont de véritables œuvres d’art. On vous recommande le poké Aloha (thon, ananas, poivron, chou rouge, sauce cacahuète, basilic thaï, riz). Et, si vous aimez les assaisonnements pimentés, laissez-vous tenter par le Poké Tako (poulpe, mayonnaise épicée, oignons, nori, piments, chou kale, tomates confites, coriandre, riz).
Poké falafel et marinade gluten free
Quelques numéros plus loin rue d’Hauteville, la fine équipe de Ma Kitchen (comptoir de bibimbaps coréens) et de SAaM (brioches baos asiatiques) a ouvert le minuscule et bruyant Ahipoké. La queue y est interminable à l’heure du déjeuner et vous avez intérêt à bien maîtriser la carte et le concept car vous composerez votre poké vous-même. Car si vous débutez, vous risquez de faire de mauvaises associations (la base quinoa + salade est fade si vous n’optez pas pour une bonne sauce, et le combo nachos + cacahuètes écœurant). Mais c’est l’un des rares endroits où le bar et le poisson cuit figurent dans la liste des protéines. Par ailleurs, les smoothies y sont exquis.
Chez Shaka Poké, les délicieuses recettes sont signées par le chef Anthony Denon (ancien de chez Alain Ducasse). Aux côtés du riz blanc et du quinoa, un riz noir délicat est proposé parmi les bases. Côté protéines, en plus des classiques, on apprécie les gambas, la daurade et le poulet créole (les fondateurs sont réunionnais).
Chez Pokawa, on vous conseille le super protéines (thon et saumon), le poké à la mangue et aux crevettes et le poké falafel – mangue. Au Poké Bar, vous mangerez un maximum de produits bio, dans de la vaisselles en pulpe de canne recyclée. Les vegan prendront le poké au tofu, et les intolérants au gluten choisiront la marinade gluten free. Vu la quantité de possibilités, il n’y a aucune chance pour que vous en ayez ras-le-bol !
Natives, 44 rue de Lancry Paris Xe
Ahipoké, 84 rue d’Hauteville Paris Xe
Shaka Poké, 34 rue du Louvre Paris Ier
Pokawa, 36 rue Poissonnière Paris IXe
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