Du 7 au 9 septembre à Bayonne, le festival-ovni Black and Basque, créé par Moustic en 2011, revient avec une programmation séduisante : soul, jazz et chants basques seront au rendez-vous.
Qu’est-ce que la culture Afro-américaine et les traditions basques pourraient bien avoir en commun ? Une ville d’abord, Bayonne, mais un homme surtout : Christian Borde, aka Jules-Edouard Moustic, inventeur du mythique Groland. Passionné de musique, l’humoriste a créé Black and Basque en septembre 2011, un festival métis qui mêle joyeusement la musique, les arts graphiques, la photographie et la littérature, avec la volonté de fusionner culture basque et musique black.
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Cette année, Black and Basque s’invite donc à Bayonne pour sa deuxième édition, du 7 au 9 septembre. Au programme côté musique : le chanteur camerounais Manu Dibango se produira avec les deux musiciens d’Oreka TX, Tony Allen, pionnier de l’afrobeat avec son ami Fela Kuti – dont il a été le batteur et directeur artistique, jouera avec le guitariste Oghene Kologbo, et Angélique Kidjo, marraine de l’évènement, chantera avec la chorale d’enfants basque Tximi Txama. Black and Basque accueillera également IAM, la fanfare de jazz Gasteiz Big Band ou encore Trombone Shorty, le caïd du « straight » jazz venu dela Nouvelle Orléans, et son groupe Orleans Avenue.
Pour le plaisir des yeux, les artistes du collectif du 9e concept proposeront une performance musicale et graphique, et inviteront les peintres basques Gonzalo Etxebarria et Jose Luis Zumeta à croiser leur art autour d’un mur blanc. Les photographes Angela Mejillas, Patxi Laskarai et Edouard Caupei exposeront leurs clichés place de la Poterne, tandis que l’auteur Kirmen Uribe présentera son roman Bilbao-New York-Bilbao à la librairie Elkar.
A l’origine du festival, l’envie de Moustic de réunir ses racines et sa passion pour la musique black :
« Ma mère est basque, j’ai toujours vécu dans cet univers culturel. Ma musique à moi, c’est la musique afro-américaine. J’entendais cette musique basque et puis derrière, du blues. Je me suis toujours dit que ça serait beau qu’un black vienne chanter avec des chœurs basques et que ça lui bouge le bassin », raconte-t-il à Sud Ouest en septembre 2010.
Le festival se veut familial et bon enfant, sans chichis. Il parvient à réunir une affiche alléchante, avec un budget plutôt modeste de 240 000 euros. L’année dernière, l’équipe avait maintenu l’équilibre, à cent euros près. Fort de ses deux cents bénévoles, Black and Basque a de beaux jours devant lui.
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